samedi 15 mai 2021

RÉOUVERTURE DE LA HALLE SAINT PIERRE MERCREDI 19 MAI !

NOUS VOUS ATTENDONS AVEC IMPATIENCE !

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PROLONGATION JUSQU’AU 2 JANVIER 2022
OUVERTURE MERCREDI 19 MAI 

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EXPOSITION À LA GALERIE 

SIMONE DÉCOUPE

RÉOUVERTURE MERCREDI 19 MAI 

+ D’INFOS




Art Van Genk, l’autre Willem

par Marie Klock, Envoyée spéciale à Lausanne

publié le 14 mai 2021 

La Collection de l’art brut, à Lausanne, consacre pour la première fois une rétrospective au peintre néerlandais et invite à scruter son univers tumultueux et génial, trop longtemps catalogué comme pathologie obsessionnelle.

«Vous êtes encore là ?» Le brouhaha est assourdissant sur le quai de la station Opéra. Le métro parisien direction Balard aspire d’épaisses grappes de travailleurs aux visages fermés. Un groupe de femmes en imper pépie méchamment : ce couple, là, qui se roule des grosses pelles en bouchant le passage, ils ne voudraient pas aller à l’hôtel plutôt ? Tête-à-queue dans la foule compacte, le nez s’égare entre relents d’urine et mise en pli parfum amande douce, un vendeur à la sauvette dans le tumulte : Petit Larousse illustré, coques de téléphone, porte-clefs tour Eiffel et, partout, des écriteaux, des annonces, des pubs à n’en plus finir : «Danger !», «Direction Mairie d’Ivry», «Bd Haussmann», «McDonald’s», «Tour de France», «Sortie», «Nuggets», «Marie Claire», «Lesieur», «Martini», «Prokofiev»… «Vous êtes encore là ?» Hein ? C’est la caissière de la Collection de l’art brut. Où sommes-nous ? A Lausanne, c’est vrai… Depuis combien de temps errons-nous dans le dédale de couloirs de Metrostation Opéra, peint par Willem Van Genk en 1964, étourdissant de détails et de vie ? D’après la montre, cela fait une demi-heure déjà que nous avons pris congé de Sarah Lombardi, la directrice du musée, qui nous a guidée dans la toile d’araignée Van Genk. Les obsessions du peintre, qui grouillent au cœur de formats plus ou moins grands mais toujours méticuleusement surchargés, sont contagieuses.

Thomas Piketty : « La solution la plus simple pour diffuser la richesse est l’héritage pour tous »

Publié le 15 mai 2021

L’économiste plaide pour un système de redistribution de la richesse basé sur trois piliers : revenu de base, garantie d’emploi et, surtout, héritage pour tous.

Chronique. La crise du Covid-19 oblige à repenser les outils de la redistribution et de la solidarité. Un peu partout les propositions fleurissent : revenu de base, garantie d’emploi, héritage pour tous. Disons-le d’emblée : ces propositions sont complémentaires et non substituables. A terme, elles doivent toutes être mises en place, par étapes et dans cet ordre.

Commençons par le revenu de base. Un tel système fait dramatiquement défaut aujourd’hui, notamment dans le Sud, où les revenus des travailleurs pauvres se sont effondrés et où les règles de confinement sont inapplicables en l’absence de revenu minimum. Les partis d’opposition avaient proposé d’introduire un revenu de base en Inde lors des élections de 2019, mais les nationalistes-conservateurs au pouvoir à Delhi traînent toujours des pieds.

Le problème de la catamnèse des psychothérapies et la question des critères objectifs d'appréciation des résultats thérapeutiques



Acta Psychotherapeutica et Psychosomatica






Acta Psychotherapeutica et Psychosomatica
Vol. 12, No. 3 (1964), pp. 203-236 (34 pages)

ABSTRACT 


La recherche des critères objectifs de guérison en psychothérapie demande d'abord une mise au point des caractéristiques de cette forme de traitement. En outre, il est nécessaire de surmonter les différences doctrinales des écoles psychothérapiques, notamment en ce qui concerne la nosographie, le rapport d'efficacité entre l'évolution de la cure et la technique employée et la notion de terminaison d'un traitement. Ensuite, pour obtenir des critères de guérison autant que possible universellement acceptables, il faut que d'une part ceux-ci soient assez généralisés et non strictement conditionnés par des présomptions théoriques unilatérales, et que d'autre paît, ils soient assez précis et concrets pour donner une garantie de validité clinique.

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vendredi 14 mai 2021

Droits des femmes Au Texas, la loi anti-avortement la plus cynique des Etats-Unis

par Frédéric Autran  publié le 14 mai 2021

Nouvelle étape dans la bataille des républicains pour interdire l’IVG, la loi texane veut imposer une guérilla judiciaire aux partisans de l’avortement.

L’assaut est inédit. Et sans surprise, c’est le Texas, forteresse républicaine que les démocrates espèrent certes conquérir un jour à la faveur d’une démographie changeante, mais dont les institutions demeurent noyautées par les ultra-conservateurs, qui mène la charge. Leur cible ? Le droit à l’avortement, ceux qui le pratiquent ou le soutiennent, tous complices aux yeux des «pro-life» autoproclamés, par ailleurs fervents défenseurs de la peine de mort, du meurtre d’enfants à naître.

Combats en tous genres. Judith Butler est l’invitée des Matins

LE 14/05/2021

À retrouver dans l'émission

L'INVITÉ(E) DES MATINS

par Guillaume Erner

16 ans après la traduction en France de son ouvrage clé « Trouble dans le genre », sa pensée est toujours aussi présente dans les revendications, du mouvement féministe à la woke culture, en passant par la lutte contre les inégalités. 

Judith Butler (2018)
Judith Butler (2018) Crédits :  SOPA Images - Getty

Ses réflexions autour de la distinction entre “Le Vivable et l’invivable” (conversation avec Frédéric Worms, Puf, 2021) mettent à jour son travail autour des inégalités de genre mais aussi sociales et économiques. Autant de sources de précarité qui découlent des normes et valeurs traditionnelles qui s’imposent aux individus, au risque de l’exclusion. Pour Judith Butler, une existence vivable exige « une égalité radicale entre les vivants humains, qui se traduit par un effort démocratique pour assurer à chacun les conditions d’une vie vivable, sans se prononcer sur la forme concrète que cette vie prendra. »

Judith Butler est professeure titulaire de la chaire Maxine Elliott dans le département de littérature comparée de l’université de Californie à Berkeley. Elle enseigne également à l’European Graduate School à Saas-Fee, où elle est titulaire de la chaire Hannah Arendt.

Auteure de “Le vivable et l’invivable” conversation avec Frédéric Worms, Puf, 2021.

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La crise du Covid-19 a «démultiplié» la pauvreté en France

par LIBERATION et AFP   publié le 13 mai 2021

Dans un rapport de remis à Matignon, le Conseil national de lutte contre la précarité et l’exclusion sociale (CNLE) fait état d’une pauvreté exacerbée par la pandémie dans l’Hexagone.

Rupture d’activité, suppression des services publics, poids du logement toujours plus lourd : la crise sanitaire a fait sombrer une grande partie des Français dans la pauvreté. Cette fois, l’alerte est sonnée par le Conseil national de lutte contre la précarité et l’exclusion sociale (CNLE), qui a remis son rapport mercredi au Premier ministre, Jean Castex. «Cette crise a été à la fois un révélateur et un amplificateur des inégalités sociales de la pauvreté», explique à l’AFP Fiona Lazaar, présidente du CNLE.

« A 8 heures, ma morphine. A 11 heures, ma morphine. A 14 heures, ma morphine. A 18 heures, ma morphine. A 20 heures, ma morphine… » : l’enfer de l’addiction aux opioïdes

Par   Publié le 14 mai 2021

Véronique Roche, 52 ans, à Thiers (Puy-de-Dôme), le 12 mars 2021. Elle a vécu douze ans sous l’emprise de l’OxyContin.

Dans la cuisine de Véronique Roche, une énorme ­horloge est fixée au mur. Ses aiguilles ont longtemps gouverné la vie de la propriétaire. « Ma journée était réglée comme ça. A 8 heures, ma morphine. A 11 heures, ma morphine. A 14 heures, ma morphine. A 18 heures, ma morphine. A 20 heures, ma morphine. Parfois, je me relevais la nuit pour ma morphine. »Même sans regarder l’heure, cette femme de 52 ans avait dans son corps, et plus encore dans son cerveau, le tic-tac du temps qui passe et l’attente stressante du rendez-vous avec son médicament. « Il ne fallait pas que je dépasse d’une minute », se souvient-elle.

L’homme-bus de Lausanne et le rôle controversé de la psychiatrie

Publié le 14 mai 2021

Dans les années 1980, le Lausannois Martial Richoz parcourait les rues de sa ville en poussant devant lui son bus imaginaire. Un chariot à roulette, équipé d’un volant, d’une forêt de rétroviseurs et d’un distributeur de tickets. Cet homme à part, passionné de transports urbains depuis sa «tendre enfance», faisait très bien la différence entre ses fantasmes et la réalité. Devenu sujet d’un documentaire de Michel Etter projeté au Centre Pompidou et d’un article dans Le Monde, il finit par déranger.

Que lui est-il arrivé? Le 10 janvier 1986, Richoz est emmené à l’hôpital psychiatrique de Cery, où il est placé de force «sous le régime de privation de liberté à des fins d’assistance». Un récent ouvrage signé Cristina Ferreira, Ludovie Maugué et Sandrine Maulini aux éditions Georg revient sur cette histoire bouleversante, qui jette une lumière crue sur le rôle normatif de la psychiatrie dans nos sociétés bien comme il faut.

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Mémoire du patient libanais

Stanislas Joly

Créé en 1896 à Beyrouth par une mission de Quakers suisses, Asfuriyyeh est devenu au fil du temps un hôpital psychiatrique pionnier, adapté aux tropismes proche-orientaux – avant de disparaître, victime de la guerre civile. À l’époque de sa création, on pouvait lire dans la très respectée revue médicale The Lancet « La principale forme de folie reconnue en Orient est la possession démoniaque ». Tournant le dos à ce genre de préjugé et aussi aux pratiques carcérales des asiles, Asfuriyyeh s’est fait un lieu d’humanité, de tolérance et de modernité, ouvert tant aux diverses religions qu’aux dernières avancées de la psychiatrie.












Asfuriyyeh. A History of Madness, Modernity and War in the Middle East, de Joelle Abi-Rached, MIT Press, 2020.


La procrastination, indispensable levier de toute création

Marie-Pierre Genecand

Publié samedi 15 mai 2021

Contrairement à l’idée reçue, les personnes qui remettent leur ouvrage au lendemain sont des agents du progrès, car elles vont au-delà du premier mouvement, banal et attendu

Newton était en pause lorsqu’il a découvert la loi de la gravité. — © Alamy Stock Photo

«La paresse fait tomber dans l’assoupissement et l’âme nonchalante éprouve la faim», prévient la Bible (Proverbes, 19:15). La procrastination n’a pas attendu le capitalisme pour être fessée, mais, depuis que «le temps, c’est de l’argent», ce travers est encore plus sévèrement condamné. Pourtant. De Newton à De Vinci, d’Archimède à Darwin, les grandes découvertes n’ont jamais surgi dans un moment de labeur acharné, mais lors de pauses, voire d’éternels reports au lendemain, où l’esprit pouvait vagabonder. Autrement dit, et la journaliste Fleur Daugey le dit très bien dans Procrastiner pour mieux créer, qui vient de paraître chez Actes Sud, les procastinateurs font avancer l’humanité.

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Jean-Marie Gustave Le Clézio : « Les pays riches et pollueurs auront-ils une pensée pour le peuple de Tulé fuyant le déluge, lors de la COP26 ? »

Publié le 15 mai 2021

La montée des océans, causée par le dérèglement climatique, fait déjà sentir ses effets. Comme chez les Indiens Kunas, contraints de fuir leurs îles recouvertes par les eaux. L’écrivain et Prix Nobel, qui a connu ce « paradis sur terre », lance un cri d’alarme.

Des Indiens Kunas, sur l’île de Tumatar, au large de la côte atlantique du Panama, le 4 septembre 2012.

Tribune. Du 1er au 12 novembre, lors la 26conférence mondiale sur le climat (COP26), à Glasgow, en Ecosse, on parlera du réchauffement climatique. On parlera de la menace de la montée des eaux dans les océans, et de la conséquence dramatique que cela causera aux populations pélagiques à travers le monde. On en parlera avec conviction, avec élan, on dira l’urgence des mesures à prendre pour réduire les gaz à effet de serre, pour freiner cette hausse des températures qui semble inévitable. On en parlera pour l’avenir. Pour la décennie à venir, peut-être pour la fin de ce siècle.