mercredi 1 décembre 2021

Covid-19 : la troisième dose de vaccin réduirait le risque d’infection de plus de 85 %

Par   Publié le 3 décembre 2021

Une étude menée sur plus de 300 000 Israéliens de plus de 40 ans confirme l’impact positif de la dose de rappel.

Vaccination au Clalit Health Services dans le quartier palestinien de Beit-Hanina, à Jérusalem-Est, le 29 août 2021.

L’effet protecteur de la troisième dose de vaccin – ou dose de rappel – contre le Covid-19 fait désormais l’objet d’un large consensus dans la communauté scientifique compétente et au sein des autorités sanitaires. Des travaux américano-israéliens publiés mardi 30 novembre dans la revue JAMA Internal Medicineproposent une estimation chiffrée de la protection attendue du « booster » pour prévenir l’infection par le coronavirus, confirmant les conclusions de travaux précédents : les personnes ayant reçu une troisième dose du vaccin à ARN de Pfizer/BioNTech auraient un risque diminué de plus de 85 % d’être positifs au SARS-CoV-2, par rapport à celles qui n’ont reçu que les deux premières injections.

Les auteurs ont mené une étude sur plus de 300 000 Israéliens de plus de 40 ans et ont comparé la probabilité d’être positif à un test RT-PCR en fonction du statut vaccinal – deux ou trois doses reçues. Les chercheurs ont estimé l’évolution de cette probabilité en fonction du temps écoulé depuis la troisième piqûre.

Des chiffres cohérents

Dans la première semaine suivant le rappel, l’effet est faible et les auteurs mettent en garde contre de possibles biais brouillant le résultat. Entre sept et treize jours suivant le rappel, la probabilité de présenter un test positif baisse de 60 %, et chute de plus de 85 % dès la fin de la deuxième semaine. Comme pour toute étude observationnelle, les résultats doivent être considérés avec prudence, les auteurs n’excluant pas des modifications de comportement des individus après la troisième dose (se faire moins tester, par exemple).

Cependant, ces chiffres sont cohérents avec ceux publiés fin octobre dans The Lancet par une autre équipe israélienne : baisse de plus de 90 % des admissions à l’hôpital une semaine après la troisième dose et environ 80 % de réduction du risque de mortalité. Détail important : les analyses concernent la période comprise entre début août 2021 et début octobre 2021, au cours de laquelle le variant Delta était largement dominant en Israël. Ces résultats ne valent donc pas pour le variant Omicron qui menace de supplanter le Delta dans les prochains mois.



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