« Irresponsable pénalement. » C’est ainsi que la Cour de cassation a qualifié Kobili Traoré, le 14 avril dernier. L’institution a suivi l’avis des psychiatres, selon qui le meurtrier de Sarah Halimi avait été pris d’une bouffée délirante au moment des faits, ce qui avait « aboli » son discernement et coupait court à tout procès. Cette décision a été dénoncée par de nombreuses personnes, qui estiment que la consommation délibérée de drogue avant le meurtre justifiait un procès.
Cette affaire remet ainsi la notion de responsabilité au cœur du débat. Quelles sont les sources philosophiques de la responsabilité ? Depuis quand « l’abolition du discernement » est-elle reconnue ? Peut-on être responsable de son irresponsabilité, comme le suggèrent les défenseurs de Sarah Halimi ? L’éclairage de Stamatios Tzitzis, juriste et philosophe, directeur de recherche à l’Institut de criminologie de Paris.
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