lundi 3 mai 2021

Le sport comme une drogue

LE 04/05/2021

À retrouver dans l'émission

LES PIEDS SUR TERRE

par Sonia Kronlund

Servane fait jusqu’à six heures de sport par jour et ne peut envisager de s’en passer ne serait-ce qu’une journée. Ce qu’on appelle sa “bigorexie” prend racine dans son enfance... Elle raconte.

Musculation en plein air à Santa Monica, en 1956.
Musculation en plein air à Santa Monica, en 1956. Crédits :  Gene Lester - Getty

Célibataire et sans enfants, Servane organise toute sa vie autour du sport, un plaisir qui est devenu une addiction. Aujourd'hui âgée de 48 ans, elle est fille de professeurs et sportifs. Si elle a toujours été bonne élève, elle ne s’est jamais sentie à l’aise à l’école : en tant que fille de prof, elle a souvent été soupçonnée de favoritisme par ses camarades.

Il y a tout le temps ce regard. Je ne sais pas ce que les autres pensent, et je n’ai pas du tout confiance en moi.

Quand elle est jeune, Servane s’entoure de garçons et fait des « sports de garçons », comme le football. Elle ne se sent pas à l’aise en tant que fille :

Je suis une fille mais je ne veux pas le reconnaitre. […] Mon corps, je le gomme, je veux pas le voir. Je fais comme si j’étais un garçon. On disait « garçon manqué », à l’époque : j’étais ça, y compris dans mon corps. Et quand on me prenait pour un garçon, je trouvais ça génial !

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