Paris, le samedi 24 avril 2021 – Cette semaine, l’AFP publiait les témoignages satisfaits des premiers patients ayant été inclus dans l’expérimentation française de la prescription de cannabis thérapeutique. Pour certains professionnels, le lancement de ce programme est une étape importante, même s’ils espéraient plus de célérité. C’était le sens d’une tribune publiée il y a deux mois dans le Monde par Eric Correia, élu local et infirmier anesthésiste qui pressait : « Il n’y a pas de juste milieu, plus d’interminables études à mener ni de coupables moratoires à appliquer. Juste un choix. Un simple choix, celui que tout décideur politique doit faire désormais, à l’aune de nos connaissances, de vérifications empiriques prouvant l’innocuité de ce cannabis médical tout autant que son aptitude à soulager les souffrances et les maux. A l’aune de la confiance que l’on voudra bien faire à des territoires ruraux qui, à l’instar de la Creuse, savent prendre leurs responsabilités et innover pour résister à la désespérance ». Cependant, se heurtant à ce qu’il voulait décrire comme une évidence médicale, il regrettait : « Il semble toutefois que le spectre d’une morale et d’une forme de bien-pensance plane sur le débat autour de cette plante et de ses molécules, bien davantage que quelque motivation juridique, scientifique ou institutionnelle que ce soit ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire