vendredi 5 mars 2021

Delphine Horvilleur, philosopher avec la mort

LE 03/03/2021

À retrouver dans l'émission

LA GRANDE TABLE IDÉES

par Olivia Gesbert

Avec Delphine Horvilleur, rabbin.

Enterrement d'Annette Nazzaro le 29 avril 2020 (Cimetière Holy Cross, Malden, USA)
Enterrement d'Annette Nazzaro le 29 avril 2020 (Cimetière Holy Cross, Malden, USA) Crédits :  Boston Globe / Contributeur - Getty

Il s’agit au fond d’accepter que le propre de la mort est qu’on n’y est plus vivant “ nous dit Delphine Horvilleur, notre invitée, car c'est là l'une de nos plus grandes difficultés face à la mort. Et celle-ci, en dépit de tous nos efforts pour la mettre à distance, s'est rappelée à nos existences à travers une pandémie mondiale qui habite désormais tous les aspects de notre quotidien.

Le langage échappe à la mort. Quand on accompagne des endeuillés et qu’on cherche à placer des mots, c’est un façon de dire que la mort n’aura pas le dernier mot, puisque notre langage va échapper à ses ténèbres. Quand on conserve les mots, on fait un peu gagner la vie. (Delphine Horvilleur)

Delphine Horvilleur fait elle aussi face à la mort au quotidien. Rabbin de Judaïsme en Mouvement et directrice de la rédaction de la revue trimestrielle Tenou'a, elle était déjà venue nous parler en 2019 de son ouvrage Réflexions sur la question antisémite (Grasset, 2019), aux côtés de l’écrivaine Claude Habib.

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