samedi 20 mars 2021

CHRU de Tours : la grogne monte en psychiatrie


Le Collectif Psychiatrie appelait les personnels à la grève ce jeudi 17 mars pour dénoncer le sous-effectif permanent et les conditions de travail dégradées des différents secteurs de psychiatrie.

Les grévistes se sont rassemblés ce jeudi après-midi devant les locaux de la direction.

Les grévistes se sont rassemblés ce jeudi après-midi devant les locaux de la direction. 
© (Photo NR, Hugues Le Guellec)


Déjà mobilisés il y a un mois, les personnels du pôle de psychiatrie du CHRU de Tours étaient de nouveau appelés à la grève ce jeudi 18 mars.

C’est le Collectif psychiatrie, constitué en juin dernier pour fédérer les personnels des différents secteurs de ce pôle, qui organisait ce mouvement. " Nous sommes dans un état de sous-effectif permanent, estime Charlie Mongault, délégué du syndicat Sud et membre du collectif. Cet état de fait est le résultat des choix de la direction. Il n’y a pas d’équipes de remplacement dans nos services, pour faire face aux congés maternité et aux arrêts maladie. Il nous faudrait en plus de ces remplacements 60 postes supplémentaires pour faire face aux besoins. "

" La demande de soins augmente "


Des besoins qui augmentent ces dernières années avec des listes d’attente dans les services adultes comme chez les adolescents. " La demande de soins augmente et le budget est en baisse ", précise Laurent Foucher, de la CGT.  " Il y a vingt ans, poursuit Laëtitia Lecomte, du syndicat Sud, en pédopsychiatrie, on avait des places. Maintenant on a des listes d'attente énormes. L'outil de travail principal en psychiatrie, c'est la relation humaine. Nous sommes aussi inquiets sur le bâtiment qu'il est prévu de construire dans le cadre du futur hôpital. En psychiatrie, il faut de la place pour faire des ateliers thérapeutiques, il faut des parcs, de l'espace...Surtout que nous avons de plus en plus de patients qui sont hospitalisés sous contrainte, donc qui n'ont pas le droit de sortir. "

Le Collectif dénonce aussi les conditions salariales dans lesquelles sont embauchés de plus en plus de contractuels. " Si on veut renforcer l'attractivité de nos métiers, ce n'est pas la solution que d'embaucher des contractuels moins payés que les titulaires, conclut Charlie Mongault. Cela n'est pas étonnant qu'on ait du mal à recruter. "

Les revendications n’ont pour l’instant pas été acceptées par la direction.


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