jeudi 17 décembre 2020

"N’oublie pas mon petit soulier" : une histoire du cadeau de Noël

LE 17/12/2020

À retrouver dans l'émission

LE COURS DE L'HISTOIRE

par Xavier Mauduit

Noël a-t-il perdu une partie de sa magie ? Du recentrage sur l’enfant à l’émergence de la figure du donateur surnaturel, les traditions et les significations de l’échange de cadeaux ont considérablement évolué. Quelle place conserve le jeu dans l’histoire de Noël ?

Fêter Noël dans les années 1960 et fêter Noël aujourd'hui, quelles différences pour le jeu ?
Fêter Noël dans les années 1960 et fêter Noël aujourd'hui, quelles différences pour le jeu ?Crédits :  Getty

« Ah, de mon temps, à Noël, comme cadeau je n’avais qu’une orange… et j’étais bien content ! » La belle orange, dévorée en un instant par les uns, conservée plus longtemps par les autres, fut une tentation sucrée et légèrement acidulée de Noël. C’est ainsi qu’elle est présentée quand les anciens parlent de leur jeunesse. Pourtant, l’orange de fin d’année a une histoire. Le 31 décembre 1866, le Petit Journal fait sa une sur les oranges et le jour de l’an : « À l’approche du jour de l’an, il est un objet d’étrennes, à la portée de tout le monde, et qui constitue le modeste cadeau du pauvre. Bien qu’il ne coûte que quelques centimes, il est joli de forme, attrayant de couleur, succulant (sic) de goût, suave de parfum… La belle dame y applique ses lèvres dans le fond de sa loge à l’Opéra, cachée sous l’éventail. Le gamin de Paris en absorbe le contenu et fait ensuite, avec la pelure, des feux d’artifice à la chandelle ». Cette friandise aimée de tous est l’orange ! Ce « fruit plébéien », commet dit le journal, s’inscrit dans la longue histoire de Noël et de celle des cadeaux. Pour l’écouter, installons-nous au pied du sapin. (Xavier Mauduit)

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