jeudi 31 décembre 2020

Les enquêtes paranormales du gendarme Emile Tizané

L'Essor

 30 décembre 2020     

Le chef d'escadron Emile Tizané, gendarme passionné de phénomènes paranormaux. (Archives E. Tizané / Collection privée Guy Tizané)
Le chef d'escadron Emile Tizané, gendarme passionné de phénomènes paranormaux. (Archives E. Tizané / Collection privée Guy Tizané)

Peut-on être gendarme et croire aux esprits frappeurs? Le chef d’escadron Emile Tizané a consacré cinquante ans de sa vie à l’étude des phénomènes paranormaux. Une preuve vivante que l’on pouvait concilier deux parcours de vie si antagonistes. 

Lire aussi:  “Emile Tizané ne croyait pas aux fantômes”

Ce personnage est fascinant. Il entre en Gendarmerie comme par effraction, après un accident d’équitation. Celui-ci le contraint à abandonner sa carrière d’officier des Spahis. Peu importe, Emile Tizané en profitera pour se consacrer à sa passion  : l’étude des phénomènes paranormaux. 

Lui qui a pratiqué le spiritisme dans sa jeunesse va mettre ses compétences d’enquêteur judiciaire au service d’enquêtes parallèles. 

La hiérarchie d’Emile Tizané décline ses propositions de formation

Sur cette photo annotée par Emile Tizané, un gendarme pose devant une maison supposément hantée. Maniaque de la che, le militaire conservait des montagnes de documents de ce type à son domicile. (Archives E. Tizané / Collection privée Guy Tizané)
Photo annotée par Emile Tizané d’une maison supposément hantée. (Archives E. Tizané / Collection privée Guy Tizané)

Il amassera des milliers de documents. Aux coupures de presse consacrées aux faits divers mystérieux, il ajoutera vite des procès-verbaux de Gendarmerie. Il les récupére en toute illégalité auprès de camarades conciliants.

En bon gendarme, Emile Tizané ira jusqu’à rédiger un rapport pour “expliquer aux gendarmes comment réagir face à ces situations”. Il le remet à sa hiérarchie en 1937. Etrangement, cette proposition de formation de gendarmes aux phénomènes occultes n’essuiera qu’un refus poli. 

Lire aussi: “Emile Tizané ne croyait pas aux fantômes”, une interview de Philippe Baudouin

Le chaos dans lequel plonge la France en 1940 lui offrira une occasion inespérée de poursuivre ses travaux. En 1943, sa hiérarchie l’autorise enfin officiellement à enquêter à titre privé sur les phénomènes paranormaux qui l’obsèdent. 

L’occupation lui permet d’obtenir un blanc-seing pour ses enquêtes 

Ce blanc-seing, ainsi que l’occurrence de ce type de phénomènes à proximité de la brigade de Melle (Deux-Sèvres), dont il est le commandant, lui permettront de mener une véritable enquête de Gendarmerie sur les phénomènes paranormaux. 

Lire la suite ...  





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire