lundi 2 novembre 2020

La façon dont les pandémies du passé ont été maîtrisées

 Selon les époques et les autorités en place, les méthodes changent. Ce sont dans les grands ports, Venise Pise ou Gênes, qu’on met en place les premières mesures efficaces, notamment l’isolement des bateaux pendant quarante jours, d’où le terme de quarantaine.

12 mai 2020 - Sarah Roubato

Nous sommes entrés dans une nouvelle époque. Celle de la pandémie. Qu’on se dirige vers une série de crises et de pénuries ou bien vers un réajustement des excès de ce monde, on sait qu’il y aura un avant et un après coronavirus. Alors qu’en France nous entamons un déconfinement qui aura sans doute ses reculades, alors que chacun est en train de faire au jour le jour, et si nous prenions le temps de voir comment les épidémies ont été gérées par le passé ?

L’invention des antibiotiques et la diffusion des vaccins a permis en à peine un demi siècle d’éradiquer des maladies présentes depuis des siècles et qui ont ravagé les populations par million : variole, rougeole, coqueluche. L’amélioration des conditions d’hygiène a permis d’éradiquer celles qu’on associe encore aux périodes moyenâgeuses mais qui subsistaient encore au XIXè siècle : la peste, ou encore le choléra. La grande épidémie de la deuxième moitié du XXème siècle fut le sida. Celle du début du siècle fut la grippe espagnole. Des générations grandissent dans la peur d’une maladie qui touche tout le monde.

Les causes des épidémies

Les épidémies démarrent de virus ou de bactéries. On ne peut pas parler de « cause », car les virus et les bactéries sont des organismes vivants qui répondent à la même logique que toutes les espèces : se multiplier et se répandre. Mais on peut parler de lieu d’origine et de conditions idéales.

Pour que ces organismes se plaisent et se développent, il leur faut un environnement agréable, c’est-à-dire une concentration de population. Voilà pourquoi les épidémies se développent à partir de l’apparition de l’agriculture et de l’élevage, qui amènent la sédentarité et de grandes concentrations de populations. Si les maladies existaient bien avant, les petits groupes de chasseurs cueilleurs rendaient beaucoup plus difficile leur propagation. Si une maladie décimait un groupe, elle ne se répandait pas nécessairement à d’autres.

Que faisait-on pour tenter de contenir les épidémies ?

Selon les époques et les autorités en place, les méthodes changent. Au temps de la peste, on suppurait les pustules, car ceux qui survivaient à la peste étaient ceux qui s’étaient vidés de leur pus. Mais les conditions de stérilisation n’étant pas réunies, les surinfections étaient fréquentes. Pour apaiser les douleurs, on enduisait les pustules de miel ou de térébenthine. Selon l’hypothèse des parfums, on faisait des fumigations de bois ou de plantes aromatiques pour que les bonnes odeurs chassent le mauvais air, et on enduisait les pustules de salives d’animaux putrides pour que le poison attire le poison.

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