jeudi 15 octobre 2020

Le Parlement valide la nomination de Dominique Simonnot comme Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté

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PUBLIÉ LE 14/10/2020

Crédit photo : DR

Le Parlement a approuvé ce 13 octobre, la nomination de Dominique Simonnot, journaliste du « Canard enchaîné », spécialiste des affaires judiciaires, au poste de Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL). Proposée par Emmanuel Macron, sur les conseils d'Éric Dupond-Moretti (selon un article du « Monde »), sa candidature à ce mandat de six ans a été validée d'une courte majorité : sur 43 votants, 40 députés et sénateurs se sont exprimés, 22 pour sa nomination et 18 contre, selon une source parlementaire.

Elle succède à la magistrate Adeline Hazan qui a terminé son mandat mi-juillet, après une vacance de trois mois qui n'a pas laissé le monde de la psychiatrie indifférent.

Pour des recommandations plus contraignantes

Lors de son audition devant les parlementaires, Dominique Simonnot, 68 ans, a expliqué qu'elle « n'avait pas l'intention de diriger une institution qui servirait d'alibi »« C'est un énorme problème » que les recommandations du Contrôleur général ne soient pas contraignantes, a estimé la chroniqueuse judiciaire, qui a également écrit pour « Libération », après avoir travaillé au sein de l'administration pénitentiaire comme éducatrice. « Je ferai tout ce que je peux pour que ces recommandations soient appliquées avec la plus grande fermeté », a-t-elle déclaré.

« Je ne me priverai pas d'alerter la presse et de venir vous voir pour vous demander de l'aide ; après tout, le législateur est aussi là pour arranger les choses, moi je ne demande qu'à travailler avec les institutions », a-t-elle assuré aux sénateurs.

Promettant de « remplir cette lourde tâche (de CGLPL) avec le plus d'honnêteté, d'impartialité et d'acharnement », Dominique Simonnot a fait part de son intention de développer « toutes les alternatives possibles » à l'emprisonnement, pour lutter contre les « conditions souvent indignes » de la vie en milieu carcéral. « Dans les maisons d'arrêt, la surpopulation n'a jamais cessé malgré la décélération, dans certains lieux on a encore jusqu'à 190 % de taux d'occupation », a-t-elle rappelé.


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