jeudi 29 octobre 2020

Le chamanisme : une maladie mentale ou une voie inspirante ?

 LE TEMPS

Sophie Swaton   

SUISSE

Le néo-chamanisme est une pratique qui semble avoir le vent en poupe à en croire les articles de plus en plus en plus nombreux qui apparaissent sur le sujet. Dans la série d’été 2020 du Monde, consacrée à « La France des oasis », le journaliste Nicolas Truong restitue le regard et l’interprétation des membres d’éco-lieux sur leurs propres pratiques, dont des rituels d’inspiration chamanique. Dans l’article intitulé « Ne laissons pas le réenchantement du monde aux mystiques », le dessinateur et chercheur en sciences cognitives Alessandro Pignocchi explique que le rituel est important pour décupler l’énergie engagée dans la défense de la faune et de la flore.


En effet, nommer la forêt, reconnaître les oiseaux, est une manière de se rapprocher de cette nature perçue comme une alliée, une ressource à protéger. Les juristes s’engageant pour l’écocide se réfèrent à la « personnalité juridique » d’un fleuve, d’un arbre, d’une montagne ou de terres ancestrales considérées comme sacrées. Les livres inspirés du chamanisme, dont celui du chef Almir Surui, diplômé en biologie (Sauver la planète: Le message d’un chef indien d’Amazonie, Albin Michel, 2015) ou encore de l’ethnomusicienne Corine Sombrun (Mon initiation chez les chamanes, une parisienne en Mongolie, Essai, Poche, 2006) connaissent un franc succès, ce dernier ayant même fait l’objet d’une adaptation cinématographique.

Lire la suite ...



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire