samedi 24 octobre 2020

Christian Berst : « L’art brut est au cœur et non à la marge »

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Marie-Laure DesjardinsPublié le

La galerie Christian Berst fête ses 15 ans aujourd’hui ! Pour l’occasion, elle investit un nouvel espace, The Bridge. De l’autre côté du passage des Gravilliers, les amateurs d’art brut pourront désormais découvrir des cartes blanches offertes à des commissaires d’exposition souhaitant initier un dialogue entre ce périmètre de la création et d’autres. Ainsi l’art contemporain comme ancien viendra confronter ses formes à celles des artistes de l’art brut. Si de nombreux échanges sont prévus, il faut signaler également la refonte du site internet de la galerie. Loin de n’agir que sur l’esthétique ou l’ergonomie, Christian Berst a voulu que cet outil de communication devienne un véritable fonds de documentation, à la fois sur tous les événements qu’il a initié depuis quinze ans mais également sur les artistes qu’il représente. Un travail colossal et toujours en cours qui vient compléter la collection d’ouvrages publiés par la galerie. En ce jour anniversaire, est également inaugurée une nouvelle exposition. Le fétichiste, anatomie d’une mythologie reflète l’histoire d’un fonds photographique anonyme constitué de centaines de tirages amateurs, réalisés entre 1996 et 2006. Comme en témoignent ces quelques annonces, l’énergie de Christian Berst est exponentielle. Faire découvrir et défendre une certaine idée de l’art brut est une mission à laquelle il ne déroge jamais et qu’ArtsHebdoMédias souhaite mettre en lumière.

Christian Berst dans sa galerie.

A l’école maternelle, ses dessins étaient punaisés aux murs de la classe et certains ronéotypés pour illustrer des poèmes. Christian Berst entretient avec la création un rapport intime forgé par cette expérience où la question de l’expression et celle de l’exposition sont intimement liées. Créée en 2005, sa galerie est le pas de tir d’une certaine définition de l’art brut venant ébranler les bases jetées par Dubuffet au milieu du XXe siècle et cristallisées à bien des endroits isolant l’art brut du reste de la création. Son but n’est pas simplement de faire découvrir des œuvres méconnues mais de conduire à leur prise en compte par l’histoire de l’art. Ainsi, les expositions ne sont que la partie la plus visible du dispositif de (re)connaissance de l’art brut entrepris par Christian Berst. Absolument convaincu qu’il ne s’agit pas seulement d’affirmer mais qu’il faut démontrer, par l’ouverture et par l’échange, il a multiplié depuis quinze ans les initiatives : publications, tables rondes, conférences mais aussi prêts d’œuvres à des galeries ou à des musées (quelque 200 pièces cette année) en France et à l’international.

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