lundi 26 octobre 2020

Adam presse le pas. Bientôt 21 heures. Il ne lui reste que quelques minutes pour rentrer chez lui avec son sac de courses. Il faut dire que les rues ne sont pas sûres le soir, en ce mois de novembre 2026.

 

Adam presse le pas. Bientôt 21 heures. Il ne lui reste que quelques minutes pour rentrer chez lui avec son sac de courses. Il faut dire que les rues ne sont pas sûres le soir, en ce mois de novembre 2026. L’autre jour, pas très loin, des identitaires ont incendié une mosquée en faisant des victimes. Les fanatiques ont répliqué à balle réelles. Il paraît que le romancier provocateur Michel Houellebecq avait déjà imaginé ce genre de choses dans les années 2010. Les rues sont complètement vides. Cela fait belle lurette que les cafés et les restaurants ont mis la clé sous la porte. Pareil pour les cinémas. On peut bien regarder une vidéo à la maison ! Rien que dans sa rue, tous les magasins ont fermé. Adam, son frère et sa sœur vivent à trois dans l’appartement familial. Leurs parents ont acheté un camping-car et sont partis vivre leur vie sur les routes. Il faut dire qu’à partir de juin, il peut faire 45 degrés en ville. Leurs grands-parents, comme toutes les personnes de leur génération, ont été emportés par la quatrième vague de NéoCovid. À moins que ce ne soit par le nouveau virus canin… Cela a presque été simultané, en 2022. Et cela ne s’est pas arrêté. L’état d’urgence n’a jamais été levé. Avec la nouvelle équipe ultra-sécuritaire au pouvoir, d’ailleurs, cela ne risque pas de changer. 

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