vendredi 18 septembre 2020

L’automutilation: quand la détresse laisse ses cicatrices

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Par Amélie Hubert-Rouleau  09/17/2020

Le film «Scars» présente le combat intime de la réalisatrice Alex Anna contre cette pratique addictive. La volonté de marquer la douleur intérieure à l'extérieur.

COURTOISIE - «SCARS»

Dans Scars, court-métrage documentaire d’une dizaine de minutes, la réalisatrice Alex Anna (Laurie Mannessier) traite du douloureux sujet de l’automutilation, elle qui en a souffert et qui a mené un dur combat pour se défaire de cette pratique addictive. Le HuffPost Québec s’est entretenu avec la cinéaste.

À l’écran, des animations sillonnent la peau d’Alex - et ses cicatrices - et sa voix hors champ nous raconte l’histoire de son combat.


Si elle songeait depuis longtemps à traiter de l’automutilation dans une oeuvre, la cinéaste raconte qu’elle a réalisé que la meilleure façon de parler de ce thème si personnel était sous la forme documentaire. «Petit à petit, je me suis dit que si je construisais un personnage, je risquerais malgré moi de créer quelque chose d’assez cliché finalement, et auquel les spectateurs/trices ne pourraient pas forcément s’identifier. Tandis que là, on va être confronté à ma réelle expérience, mon vrai vécu. Et j’ai pensé que c’était plus approprié pour parler de ce sujet.»

Le travail sur ce documentaire s’est échelonné sur plusieurs années, permettant à Alex Anna et son équipe de «prendre le temps nécessaire pour s’approcher d’une forme d’authenticité», relate-t-elle.

««Ça reste encore mon réflexe dans ma tête de me dire: “ok, je vais pas bien, donc je vais me couper.” C’est vraiment la réponse automatique.»»

- ALEX ANNA

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