Anti-infectieux et autisme : l’ANSM dénonce des « pratiques de prescriptions dangereuses »

PUBLIÉ LE 16/09/2020

Image d'illustration.

Crédit photo : BURGER/PHANIE

Après avoir été informée de prescriptions hors AMM au long cours d’anti-infectieux (antibiotiques, antifongiques, antiparasitaires et antiviraux) ou de chélateurs de métaux lourds chez des enfants atteints d’autisme, l’ANSM déconseille formellement ces « pratiques de prescriptions dangereuses » qui « n’ont fait aucune preuve de leur efficacité et qui exposent ces enfants à des risques ». 

Outre des effets digestifs, l’agence du médicament pointe le risque « de troubles cardiovasculaires, cutanés, et de troubles spécifiques à chaque antibiotique utilisé ». Par ailleurs, « l'utilisation d'antibiotiques sur une durée longue va contribuer à l'émergence d'une antibiorésistance qui diminuera l'efficacité du traitement en cas d'infection avérée » s’inquiète l’Agence.

Une cinquantaine de médecin concernés 

L’ANSM indique également avoir saisi le procureur de la République et informé les ordres professionnels des médecins et des pharmaciens. 

Selon Olivia Cattan, présidente de l'association SOS Autisme, qui a alerté sur ces pratiques, une cinquantaine de médecins seraient concernés, dans la mouvance de l'association Chronimed, fondée par le controversé Pr Luc Montagnier, et auraient traité quelque 5.000 enfants depuis 2012.