dimanche 23 août 2020

La psychiatrie, une arme de combat pour dépasser la race. Frantz Fanon de Lyon à Blida en passant par Saint Alban.

À retrouver dans l'émission
GRANDES TRAVERSÉES : FRANTZ FANON, L'INDOCILE
par Anaïs Kien


LE 20/08/2020


Si Fanon est considéré comme un penseur politique de la domination coloniale, il est avant tout psychiatre. C’est avec ses yeux de soignant qu’il aborde la situation des relations interraciales aussi bien aux Antilles, en France qu’en Algérie pendant sa guerre de libération.

Colin Salmon jouant le rôle de Frantz Fanon dans le film documentaire "Frantz Fanon : Peau noire, masque blanc".
Colin Salmon jouant le rôle de Frantz Fanon dans le film documentaire "Frantz Fanon : Peau noire, masque blanc". Crédits : Réalisateur : Isaac Julien (1995)

Si Fanon est considéré comme un penseur politique de la domination coloniale, il est avant tout psychiatre. C’est avec ses yeux de soignant qu’il aborde la situation des relations interraciales aussi bien aux Antilles, en France qu’en Algérie. 
Ce jour-là dans la cour de la Sorbonne, Frantz Fanon a 31 ans, ancien combattant martiniquais de la Deuxième Guerre mondiale il est devenu médecin. C’est en uniforme, sous le drapeau des armées alliées contre le nazisme qu’il a découvert les ravages du racisme colonial. 
Après son retour du front, Frantz Fanon, blessé et décoré, n’a que 20 ans. Parti en 1943 pour sauver l’idéal républicain français, il en est revenu transformé par l’expérience du racisme colonial en métropole. En 1946, son bac en poche il regagne pourtant cette métropole si blessante, jadis adulée, pour y commencer des études de médecine. Après un bref passage à Paris où il est logé comme d’autres dans un ancien bordel de la rue Blondel affecté au logement des étudiants d’Outre-mer, il s’installe à Lyon.

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