lundi 3 août 2020

Jeunes : coupables forcément coupables









 






Paris, le vendredi 31 juillet 2020 – Sur la planète française du coronavirus, la semaine a été marquée par deux controverses qui ne pouvaient que se faire écho : d’une part les interrogations de tous et notamment de la commission d’enquête parlementaire sur le sort réservé aux plus âgés au plus fort de l’épidémie et d’autre part la constatation d’une augmentation du nombre de cas positifs (en des proportions toujours bien moindres que lors du pic épidémique) qui serait liée à l’envie irrésistible des jeunes d’être jeune. Ainsi, se dessinait en filigrane une triste France où uniquement préoccupée à s’embrasser sans masques, la jeunesse, oublieuse des plus âgés pourtant déjà tant sacrifiés pendant la première phase de la guerre, préparait le terrain pour une reprise de l’épidémie contraignant à des mesures de plus en plus strictes, tandis que le spectre d’un nouveau confinement flotte toujours.

Ce scandale que les chiffres semblent révéler

Le récit des responsables et des personnels de maisons de retraite pendant les mois de mars et d’avril est celui d’un abandon, d’un isolement. Ils ont ainsi été souvent livrés à eux-mêmes, priés de prendre en charge leurs résidents malades et mourants et expressément invités à limiter leurs appels et leur demande d’aide. Ils sont demeurés seuls face aux questions des familles, pas toujours capables d’expliquer pourquoi les portes de l’hôpital demeuraient fermées à leurs aïeux. Face à cette absence de coordination et de solidarité, il convient cependant d’éviter de tirer des conclusions peut-être hâtives.


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