25.05.2020, par
Utilisé à plein durant la pandémie, le vélo conforte son image de transport urbain idéal en 2020. Mais toutes et tous y accèdent-ils dans un espace public égalitaire ? Le vélo a-t-il un sexe ? Un âge ? Éléments de réponses et propositions de mesures grâce à une étude du géographe Yves Raibaud réalisée pour Bordeaux Métropole. Cette analyse fait partie des 10 contenus les plus lus sur notre site ces douze derniers mois.
Un avenir radieux est promis au vélo dans les villes qui se déconfinent dans l’inquiétude d’un rebond de l’épidémie. Distance sociale, plein air, usage individuel mi-loisir mi-utilitaire, il semble paré de toutes les vertus. Déjà vanté dans l’aménagement des villes et les bonnes pratiques du développement durable, il devient à présent un nouvel acteur de la lutte contre le Covid-19. Ainsi, après une opération similaire durant les grèves de cet hiver, l’État subventionne-t-il son achat en ce printemps létal où la peur de la contamination court les rues.
Déjà vanté dans l’aménagement des villes et les bonnes pratiques du développement durable, le vélo devient un nouvel acteur de la lutte contre le Covid-19.
Certains proposent l’idée que ce nouveau coronavirus pourrait agir comme un « opérateur » ou « actant »1 désorganisant et réorganisant le monde dans tous les aspects de la vie sociale. Mais dans nos sociétés, qui peut réellement faire du vélo ? Quels sont les freins à sa pratique ? Ne devrait-il pas aussi être interrogé comme un « opérateur hiérarchique » de genre ou d’âge, célébrant de façon invisible les pratiques des classes dominantes habitant le centre-ville ?
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