lundi 24 août 2020

Eva Illouz, une sociologue contre la tyrannie des émotions

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Philippe Nessmann  24.08.2020 

Depuis trente ans, Eva Illouz analyse nos émotions avec les outils de la sociologie, et non avec ceux, plus classiques, de la psychologie. Le regard original qu’elle pose sur notre société est reconnu comme l’un des plus novateurs de la pensée critique actuelle.
Cet article a été publié dans le n° 8 de la revue Carnets de science en vente en librairies. 
L’originalité d’une œuvre réside, selon le dictionnaire, dans sa nouveauté, son caractère unique : elle porte l’empreinte de la personnalité de son auteur. Depuis trente ans, l’œuvre d’Eva Illouz est absolument originale. « Elle a contribué au renouveau de la pensée critique, explique le sociologue Luc Boltanski. L’un de ses apports a été de faire converger les recherches de deux champs disciplinaires jusque-là opposés : celui de l’économie et celui des émotions. » La pensée de la sociologue franco-israélienne, chercheuse au Centre européen de sociologie et de science politique1, est aujourd’hui reconnue par ses pairs, par les médias et par le grand public. Lauréate en 2018 en Israël du prestigieux prix Emet, elle est fréquemment citée par les journaux (Die Zeit en 2009, Le Point en 2013 ou encore L’Obs en 2020) parmi les intellectuels qui comptent. Et ses ouvrages sont à l’image de ceux de Roland Barthes, qu’elle admire : écrits dans une langue simple mais précise, ils offrent à un large public un éclairage inspirant sur notre société. Pour comprendre comment naît une œuvre originale, le mieux est de le demander à son autrice.

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