jeudi 27 août 2020

Avec Anaïs Nin, le désir est-il encore libérateur ?

À retrouver dans l'émission
LA GRANDE TABLE IDÉES
par Olivia Gesbert

Penser le féminin avec Anaïs Nin, l’écrivaine qui a placé le désir au cœur de son œuvre et de sa vie. On en parle avec l’écrivaine et traductrice Agnès Desarthes et Léonie Bischoff, auteure et dessinatrice de BD.
Anaïs Nin (1903-1977), figure majeure de la littérature française
Anaïs Nin (1903-1977), figure majeure de la littérature française  Crédits : Louis MONIER / Contributeur - Getty
Anaïs Nin, féminine et féministe ? Les avis divergent quant à cette icône de la littérature, la première à avoir écrit sur le désir féminin. Connue pour ses aventures amoureuses (avec le poète Henry Miller, June, la femme de ce dernier, sans oublier l’inceste consenti avec son père…), Anaïs Nin échappe aux catégories et aux étiquettes. La publication de son Journal dans une version non expurgée en 1979 et les nombreuses révélations qui y transparaissent- Anaïs Nin ayant élevé le mensonge au rang de genre littéraire à part entière- a déçu nombre de féministes qui se revendiquaient d’elle. Femme de lettres, libre et amoureuse du sentiment d’amour, Anaïs Nin a aussi et surtout servi d’exemple courageux de résistance face à la morale bourgeoise de son époque.
Anaïs Nin a une place tout à fait inspirante aujourd’hui, dans le sens où c’est quelqu’un qui ne se revendiquait pas comme féministe, qui n’était pas militante, mais qui, à travers ses actes et ses prises de décision dans son quotidien, en fait, l’était. Parce qu’elle cherchait simplement à suivre sa vie selon son cœur, et non pas selon les diktats de la société.      
(Léonie Bischoff)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire