dimanche 7 juin 2020

Les Grands Voisins se réinventent pour être toujours plus solidaires

  • Emmanuelle Chaudieu
  • Publié le 05/06/2020.
    Six cents repas sont préparés à partir de dons et d’invendus, par le restaurant L’Oratoire installé sur le site des Grands Voisins.
    Six cents repas sont préparés à partir de dons et d’invendus, par le restaurant L’Oratoire installé sur le site des Grands Voisins.
    Photo: Pablo Porlan/Hans Lucas

    Distribution de paniers repas, épicerie à petits prix, confection de masques… Malgré la crise, le tiers-lieu culturel du 14e arrondissement s’est une nouvelle fois distingué par sa réactivité.

    Au pied de l’estrade de la salle de la Pouponnière, aux Grands Voisins (14e), une dizaine de tables accueillent machines à coudre, bobines de fil et bacs débordant de chutes de tissu. Cet après-midi de mai, alors que Paris, tout juste déconfiné, vit encore au ralenti, on y croise Josiane et Nicoletta. L’une est architecte-designer, l’autre anime des ateliers artistiques. Chacune dispose d’un espace de travail aux Grands Voisins, mais, comme beaucoup leur activité a été mise entre parenthèses à la mi-mars. Alors, depuis qu’un atelier de couture a été installé dans ce qui était encore il y a quelques semaines une salle de conférences, elles viennent régulièrement, comme d’autres occupants et des résidents des centres d’hébergement du site, confectionner des masques en tissu.
    Toujours plus d’idées
    Leur production, estampillée « 100 % récup » grâce à du matériel fourni par la Ressourcerie créative des Grands Voisins, est ensuite distribuée aux résidents ainsi qu’aux organisateurs et bénéficiaires des distributions quotidiennes de paniers repas assurées par l’association Aurore, l’un des trois coordinateurs du lieu, aux côtés de Yes We Camp et de Plateau urbain. Mises en place avec le soutien de la Ville de Paris et de la DRIHL (Direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement), ces distributions ont été lancées dès la deuxième semaine de confinement pour les personnes en situation de précarité (elles devaient se poursuivre au moins jusqu’au 31 mai). « Au début, il n’y avait que des SDF, puis on a vu d’autres publics arriver, des gens qui, en raison de la crise, avaient des difficultés à se nourrir », témoigne Adrien Baloche, de l’association Aurore.
    “Le site s’est complètement reconverti en matière d’usages et cela dans un temps très court”

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