vendredi 1 mai 2020

Les pédopsychiatres se manifestent contre les crises que traverse leur discipline




Soumise à un manque de moyens et à une démographie vieillissante, la pédopsychiatrie fait part de ses rêves pour être revitalisée après l'épidémie et rappelle sa mobilisation pour les patients et les soignants.

Si le Covid-19 touche principalement les adultes, les effets collatéraux de son épidémie atteignent également la pédopsychiatrie. L'Association des psychiatres de secteur infanto-juvénile (API) met en exergue, dans un manifeste (à télécharger ci-dessous), la "crise chronique" et la "crise aiguë" qu'elle traverse. "Nous avons des choses à dire sur ce qui se passe maintenant dans nos services et en profitons pour dire ce qui ne va pas et ce que nous souhaitons en osant rêver", résume Christophe Libert, le président de l'API et praticien au service de pédopsychiatrie universitaire de Créteil (Val-de-Marne).

Une démographie vieillissante

La crise chronique se traduit notamment par un manque de moyens alloués à la pédopsychiatrie, qui entraîne des fermetures de sites. "La psychiatrie est la dernière roue du carrosse budgétaire et la pédopsychiatrie n'obtient que la dernière part", avance Christophe Libert. Les vacances de postes sont également légion, avec des effets plus sensibles pour les établissements médico-sociaux que sanitaires. "En institut médico-éducatif, si le poste n'est pas pourvu, il n'y a pas de pédopsychiatre. À l'hôpital, si vous avez sept praticiens sur les dix postes, vous pouvez répartir le travail", poursuit le président de l'API en rappelant que les emplois du temps sont susceptibles d'être très éclatés en sanitaire et médico-social.


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