vendredi 15 mai 2020

Banlieues confinées : on la joue collectif

LES PIEDS SUR TERRE
par Sonia Kronlund

Le 15/05/2020

Du rez-de-chaussée, jusqu'en haut des tours, quatre habitants des quartiers d'Ile-de-France, de 31 à 62 ans, racontent le confinement, entre solidarités, débrouille et système D.
Solidarité entre voisins
Solidarité entre voisins Crédits : Anne-Christine POUJOULAT - AFP
Ousman a trente-et-un an, il est directeur de la section football de Nanterre. 
Sur le terrain il y a des gamins de tous les quartiers de Nanterre. Il y a une vraie émulation, c'est l'occasion de retrouver ses amis, ses voisins, ses "frères d'une autre mère" comme on dit ! 
Avec tout le soutien qu'on a toujours eu, on a voulu rendre la pareille pendant ce confinement. 
On a demandé à une association ce qu'ils mettent dans un colis alimentaire, on n'a rien inventé !  Dans un colis il y en a pour environ trente euros : du sucre, du lait, des pâtes, de l'huile, du thon, de la farine, des conserves, des confitures, des compotes, des pains au lait....
Une fois qu'on sort de notre bulle, on se rend compte qu'il y a beaucoup de gens pour qui la période est très difficile...
C'est compliqué de convaincre les jeunes qu'ils peuvent changer la donne. Dans ma famille, on était dix enfants, on a grandi dans un F5. Le confinement, dans ces conditions, c'est dur. 
Mebrouka, soixante-deux ans, habite La Courneuve, après avoir été la dernière habitante de la barre Debussy de la cité des 4000. Elle est mère de trois garçons. 

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