lundi 27 avril 2020

Un autre regard sur les maladies mentales



23 avril 2020 par  Ciem

Dépression, anorexie, troubles bipolaires, phobies, schizophrénie… Actuellement, 12 millions de Français souffriraient de troubles psychiques. Pourtant, les maladies mentales restent encore l’objet de préjugés tenaces qui stigmatisent les patients et les isolent à la fois socialement et professionnellement. Or, d’après les professionnels, changer le regard sur ces maladies permettrait d’agir positivement sur le rétablissement et l’intégration des malades.

Les chiffres font froid dans le dos : selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un Européen sur quatre sera touché par un trouble psychique au cours de sa vie. En France, les maladies mentales, qu’il s’agisse de dépression, d’addiction, de bipolarité ou encore de schizophrénie, affectent « une personne sur cinq chaque année et une sur trois si l’on se réfère à la prévalence sur la vie entière », précise la fondation Fondamental. Très variées, ces pathologies se situent au troisième rang des maladies les plus fréquentes après le cancer et les atteintes cardiovasculaires. Parmi les principales prédominences observées, on peut citer l’anxiété généralisée (13 %), l’épisode dépressif (11 %) ou le syndrome d’allure psychotique (2,8%). Toutes se caractérisent par des troubles du comportement souvent associés à des problèmes cognitifs (difficultés de concentration, mémoire déficiente), s’accompagnent d’une grande souffrance psychique et perturbent la capacité des patients à s’adapter à leur environnement. Les conséquences sont parfois dramatiques : chaque année en France, environ 9 000 personnes se suicident et 200 000 attentent à leurs jours. Les jeunes, chez qui le suicide est la deuxième cause de mortalité, sont particulièrement touchés par les maladies mentales : dans plus de 70 % des cas, les premiers signes apparaissent entre 15 et 25 ans, et même avant 3 ans pour les troubles du spectre de l’autisme.




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