jeudi 9 avril 2020

Où commence le racisme ?

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(cc) Unsplash /  Markus Spiske
> Ce n’est pas du racisme ni de l’antisémitisme pleinement ouverts et assumés qu’il sera question dans ce dossier. En effet, ceux-ci sont de toute évidence condamnables et ne prêtent guère au débat. Nous nous pencherons sur les cas ambivalents : compter les Noirs dans la salle en pleine cérémonie des César ou tempêter contre le voile, est-ce du racisme ? Et surtout : est-il encore possible de prôner une position nuancée, de faire dialoguer universalisme et communautarisme ?
> « Racisé », « luttes intersectionnelles », « blanchité »… Les antiracistes d’aujourd’hui usent d’un nouveau lexique, à (re)découvrir.
> Imiter l’accent des Africains ou des Chinois, est-ce tendancieux ? L’humour communautaire est-il problématique ? Nous avons mené l’enquête sur l’art subtil du one-man-show et de la moquerie, en interrogeant la sociologue et anthropologue Nacira Guénif-Souilamas, les philosophes Yves Cusset et Olivier Mongin, ainsi que l’humoriste Thomas Ngijol.
> Au milieu du XIXe siècle, Arthur de Gobineau publie un Essai sur l’inégalité des races promis à exercer une large et délétère influence et correspond avec Alexis de TocquevilleLes deux hommes se brouillent à l’issue d’un combat d’idées riche d’enseignements, Tocqueville se refusant à subdiviser l’humanité
> Retour à une situation du quotidien : remarquer qu’on est le seul Blanc dans le métro, est-ce de la xénophobie ? Ou, au contraire, rester indifférent à la couleur, serait-ce du déni ?

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