jeudi 30 avril 2020

Défi de la psychiatrie: garder le contact avec les patients

Handicap.fr
Par Pierre Pratabuy

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"Naturellement isolés", les patients de Nathalie Giloux, cheffe de service à l'hôpital psychiatrique du Vinatier près de Lyon, l'un des plus importants de France, le sont encore plus avec le confinement imposé par le coronavirus.


Fragilité particulière de ces patients, application difficile des mesures de confinement en chambre, risque important de rupture du suivi, risque de transmission nosocomiale du Covid-19 dans les établissements psychiatriques… "Les conséquences de l'épidémie de Covid-19 sur les malades mentaux et les soins psychiatriques sont majeures et alarmantes", alerte l'Académie de médecine dans un communiqué. Mais Nathalie Giloux et son équipe travaillent d'arrache-pied, au quotidien, pour que "personne ne soit abandonné" parmi leurs 1 500 patients suivis à Villeurbanne (69) au sein du Pôle Est de l'hôpital psychiatrique du Vinatier.

Q : Comment s'applique le confinement à l'hôpital ?
R : Il y a interdiction des visites, des permissions, des sorties d'essai pour 24 ou 48h. Les patients ne sortent plus seuls non plus dans le parc mais par groupe de trois avec un membre du personnel. Il n'y a plus de vie collective, les repas sont pris dans les chambres. Mais on veille à ce que nos patients ne soient pas plus repliés que nécessaire car ce sont des personnes naturellement isolées.



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