jeudi 23 avril 2020

Coronavirus : Après le confinement, « on craint de devoir gérer une seconde vague psychiatrique »

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INTERVIEW Alors que depuis un mois les urgences psychiatriques sont en baisse, le Dr Raphaël Gourevitch qui dirige le centre psychiatrique d’orientation et d’accueil (CPOA) basé à l'hôpital Sainte-Anne à Paris, craint un afflux de patients dans les semaines à venir

Rupture de traitement, anxiété et idées suicidaires liées au confinement. Alors que pendant un mois les urgences psychiatriques ont été délaissées par les patients, le Dr Raphaël Gourevitch qui dirige le centre psychiatrique d’orientation et d’accueil (CPOA)*, basé à l’hôpital Sainte-Anne à Paris, s’inquiète de voir arriver dans les semaines à venir une vague de patients en rupture de traitement ou particulièrement affectés par la période que nous traversons.

Depuis le début du confinement, avez-vous constaté un afflux de patients qui peinent à gérer cette période ?


Étonnamment, c’est plutôt l’inverse qui s’est produit. Lors de l’annonce des mesures de confinement, nous étions dans l’expectative ; on pouvait s’attendre, dans ce contexte de stress généralisé, à un déferlement de patients vers les urgences psychiatriques. En réalité, chez nous, le nombre de patients a été réduit de deux tiers au cours des quatre premières semaines. D’ordinaire, on voit environ une trentaine de patients chaque jour, on tourne aujourd’hui plutôt à dix. Et nous avons des retours similaires un peu partout.

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