mercredi 4 mars 2020

Le dernier cri d'Antonin Artaud

LSD, LA SÉRIE DOCUMENTAIRE par Perrine Kervran
LA POÉSIE, ARME DE RÉENCHANTEMENT MASSIVE (4 ÉPISODES)


En 1947, la Radio-diffusion française commande à Antonin Artaud, tout juste revenu d'un séjour de neuf années à l'asile de Rodez, une oeuvre radiophonique inédite. Ce sera "Pour en finir avec le jugement de dieu".

Antonin Artaud dans un film de Carl Theodor Dreyer en 1927
Antonin Artaud dans un film de Carl Theodor Dreyer en 1927  Crédits : Henry Guttmann Collection - Getty

Le poète veut "une œuvre neuve, où l’on sente tout le système nerveux comme éclairé au photophore. La radio est l’électrode, la voix le courant électrique, le public le corps social qu’il faut passer aux électrochocs".
C'est l'idée de l'Occident contre ce qu'il appelle l'Orient, c'est à dire une espèce de fatras syncrétique avec toutes sortes de choses. Pour lui, il faut que la littérature, le théâtre, l'art en général retrouvent ce fond d'énergie magique que les Indiens Tarahumaras et les druides irlandais connaissaient encore. Evelyne Grossman
Avec cette oeuvre, Antonin Artaud pressent et dénonce la marche triomphale entamée par l'expansion américaine, dont nous serons, bientôt, les jouets. Mais il met surtout en scène son Théâtre de la cruauté, dont il a élaboré la théorie avant son enfermement, suite à son voyage sur la terre des Tarahumaras.
Ce qui intéresse Artaud, c'est justement le corps tout entier, le corps avec toutes ses vibrations, le corps infini, c'est à dire avec la fécalité, avec l'ensemble de ce que fait et de ce que vit et de ce qu'agit le corps humain.Pour Artaud, le corps est explosif, c'est un corps atomique pour Artaud, en opposition avec le corps anatomique. Evelyne Grossman

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