dimanche 29 mars 2020

En Île-de-France, 150 centres en ambulatoire pour les consultations Covid-19



Avec l’avancée de l’épidémie, le système de soins ne cesse de s’adapter pour prendre en charge les patients. Dans de nombreuses régions, les professionnels de santé s’organisent pour prendre en charge en ville les patients suspects de Covid-19 lors de consultations physiques mais dans des centres spécifiques. Un moyen aussi de permettre aux généralistes de continuer à recevoir sans risque les patients pour les autres pathologies. C’est le cas notamment en Centre-Val-de-Loire, en Bretagne, mais aussi en Ile-de-France.

Pas des centres de dépistage
Dans un communiqué paru ce lundi, l’ARS Ile-de-France recense aujourd’hui plus de 150 projets de centres de consultations ambulatoires, qu’elle soutient ou ses partenaires de la région.
Cet ensemble se divise en deux parties. Une quarantaine sont des centres temporaires et créés spécifiquement pour prendre en charge les patients Covid-19, ils sont installés dans des lieux mis à disposition par les municipalités ou dans des locaux adossés à un centre hospitalier. 17 sont d’ores et déjà ouverts, au moins 23 autres devraient donc suivre. Ils sont accessibles sur rendez-vous « après régulation médicale en amont, via le médecin traitant, des associations de visites à domicile, les services d’urgence, ou le SAMU… », précise l’ARS, qui rappelle également qu’ils ne sont « en aucun cas des centres de dépistage. Seuls les patients symptomatiques qui répondent aux critères aujourd’hui en vigueur (personnes fragiles, femmes enceintes, professionnels de santé…) pourront se voir prescrire un test de diagnostic par un médecin ».

Déjà 84 centres recensés à Paris
Les 110 autres projets sont portés par des structures collectives déjà existantes, MSP, centres de santé, cabinet de groupe, MMG… qui sont déjà et toujours ouvertes et pour certaines en cours de réorganisation pour créer une filière spéciale pour les consultations Covid-19.
Pour l’instant, 84 centres sont situés à Paris, 3 en Seine-et-Marne, 9 dans les Yvelines, 6 en Essonne, 10 dans les Hauts-de-Seine, 20 en Seine-Saint-Denis, 10 dans le Val-de-Marne et 13 dans le Val d’Oise. Une liste amenée à évoluer rapidement.
L’ARS souligne qu’en cas de besoin de renforts en professionnels de santé, ces centres peuvent s’inscrire sur l’application développée par la société MedGo en partenariat avec l’ARS www.renfortcovid.fr.

Un bâtiment spécial à Henri-Mondor, l'AP-HP recrute
Pour faire face à l'afflux du nombre de patients Covid-19 reçus dans ses établissements, l'Assistance publique Hôpitaux de Paris (AP-HP) a annoncé l'ouverture à la mi-avril d'un bâtiment de l’hôpital Henri-Mondor à Créteil. Achevé dans un délai record, ce bâtiment « réanimation – blocs – interventionnel RBi » comportera 55 lits de réanimation et 30 lits de soins critiques sur deux niveaux, ainsi qu’un niveau de bloc opératoire comprenant 21 salles et 41 lits de réveil.
Le Groupe Dassault a apporté son soutien financier à ce projet, notamment pour finaliser l'achat de lits de réanimation, respirateurs, pousse seringues, différents scopes et matériels de surveillance, précise l'AP-HP. La principale difficulté est dorénavant de recruter les personnels soignants qui permettront de faire tourner ces structures. Le premier CHU de France recherche des médecins mais aussi des infirmiers avec des compétences opérationnelles en réanimation.

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