jeudi 16 janvier 2020

Ce jeudi dans La Provence - Notre dossier exclusif : psychiatrie et terrorisme, la zone grise

Par Alexandra Ducamp   15/01/2020 



Toute personne qui souffre d'une maladie mentale n'est pas un tueur en puissance. Une très petite minorité présente d'ailleurs un potentiel de violence. Selon la Haute autorité de Santé, elle est auteur d'environ un homicide sur 20.


L'homme de 25 ans avait semble-t-il arrêté son traitement psychiatrique. À la vue des policiers arrivés en renfort des marins-pompiers pour le maîtriser dans sa crise de démence, il s'est mis à hurler "Allah Akbar". Dans la nuit de mardi à mercredi, dans ce logement du chemin du Ruisseau-Mirabeau (15e) à Marseille, l'intervention a failli virer au drame : le trio de policiers plaquait au sol le jeune homme mais celui-ci réussissait à se saisir de l'arme de l'un des agents encore en partie dans l'étui et parvenait à tirer une fois en direction de deux fonctionnaires. Un nouveau fait divers qui peut appeler au mélange des genres.

Pourtant, toute personne qui souffre d'une maladie mentale n'est pas un tueur en puissance. Une très petite minorité présente d'ailleurs un potentiel de violence. Selon la Haute autorité de Santé, elle est auteur d'environ un homicide sur 20. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, tous les meurtriers islamistes ne souffrent pas de pathologies psychiatriques. Où placer alors la frontière entre l'acte terroriste organisé et le coup de folie ? Nathan, 22 ans qui a mortellement poignardé des passants à Villejuif (Val-de-Marne) aux cris d'"Allah Akbar !" début janvier, combinait à la fois un lourd passé psychiatrique et des signes d'un passage à l'acte prémédité.



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