15/05/2019
59 MIN
Avec « Tête de tambour » (éditions Rivages), la primo romancière se prête à l’exercice d’un texte fragmentaire tenant sa ligne,transforme l’illisible des notes en lisible du livre, et relate la volonté du personnage de se venger de la « génétique avariée » léguée par ses parents.
L'auteure nous plonge dans les affres de la psychose et explore la complexité des relations filiales et le poids de l'hérédité, à partir des notes éparses de son oncle schizophrène, reçues en héritage.
Parler de schizophrénie ce n’est pas seulement parler du sujet atteint de schizophrénie, c’est aussi parler de la structure familiale et peut-être même aussi de la structure sociale qui va générer la psychose et donc le psychotique. Dans ce texte, la question de la famille est posée de façon centrale, et on se demande finalement qui est véritablement le fou dans un environnement d’entre-dévoration. Le schizophrène en devenir pressent la fragilité des autres membres de sa famille, et notamment de la figure maternelle, et il va, dans une course effrénée, prévenir la folie des autres en devenant fou avant eux. Le livre s’interroge sur le rapport entre psychose, famille, héritage et hérédité.