jeudi 5 décembre 2019

L'art brut lève le rideau à Lausanne

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ExpositionPour sa 4e Biennale, l’institution sonde ses collections dans leur rapport au théâtre. Qu’il soit imaginaire, classique ou décomplexé.


"Théâtres" présente les pièces de 28 artistes dont les créations de Vahan Polodian décédé en 1982.
Image: DR

Bien sûr, il n’y a pas d’unité d’action ni de lieu ou de temps même si, dans sa quatrième biennale – après «Véhicules», «Architectures» et «Corps» –, la Collection de l’art brut scrute les relations entre la façon d’être au monde, viscérale, parfois compulsive, de ses créateurs. Et l’art de donner un monde en représentation sur les planches. Il fallait y penser et, pour y penser savamment, déjouer l’évidence! La commissaire de «Théâtres», Pascale Jeanneret, s’est donc glissée dans les réserves de la collection lausannoise en exploratrice. Libre de tout préjugé.
Le théâtre, ses poussées existentielles, son dressing débordant de possibilités de paraître ou de disparaître dans le rôle d’un autre, semblait lié par une criante analogie aux créateurs de la marge. Parfois démiurges, souvent metteurs en scène de leur existence ou «performeurs», comme le Japonais Eijiro Miyama, 85 ans, qui déambule dans les rues coiffé de drôles de pièces montées et le corps bardé d’étoffes cousues d’excentricités. Sauf que ces autodidactes solitaires ne confèrent pas une forme visible à leur théâtre intime pour être vu. Quand bien même leurs ficelles narratives, décoratrices ou cabotines s’apparentent souvent aux codes scéniques. Tout est donc théâtre et rien ne l’est… Avec l’art brut, sa part d’insondable ou de non-explicable, le doute sinue en permanence.

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