vendredi 13 décembre 2019

La compétition ne vient plus de l'école, mais de la famille

Slate.fr

Titiou Lecoq — 

J'ai découvert que des parents donnent des devoirs supplémentaires à leurs enfants et ça m'a plongée dans des abîmes de perplexité.

J'ai même fini par demander à mon fils de 7 ans s'il aimerait que je lui donne du travail en plus. | Annie Spratt via Unsplash
J'ai même fini par demander à mon fils de 7 ans s'il aimerait que je lui donne du travail en plus. | Annie Spratt via Unsplash
Il y a vingt ans, je me souviens qu'on parlait des parents américains avec un air effaré: ils étaient tellement obsédés par la réussite scolaire qu'ils se battaient pour que leur bambin entre dans la meilleure maternelle. Ces gens étaient tarés. Même Docteur House avait été contaminé, un épisode le mettait en scène entraînant sa belle-fille de 24 mois pour réussir les tests d'admission dans le meilleur établissement scolaire.
Eh bien, je suis au regret de vous annoncer que nous y sommes, la compétition scolaire extrême est arrivée chez nous. Vous me direz que le système scolaire français a toujours été compétitif, il est fondé sur la compétition entre élèves, et entre établissements. Certes, mais cette fois, la compétition ne vient plus de l'école mais de la famille.
On sait déjà que le marché des cours particuliers continue son irrésistible progression. Mais il se passe quelque chose de différent. Dans les cours particuliers, on parle plutôt d'adolescent·es, collégien·nes et lycéen·nes. Moi je parle d'élèves de primaire (maternelle et élémentaire, donc). Deuxième différence: on paye des cours particuliers à son ado en général parce qu'il ou elle a des difficultés dans une matière. Là, il ne s'agit pas de difficultés.

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