lundi 4 novembre 2019

Knock Outsider : l’art brut comme retour aux sources

ActuaBD
2 novembre 2019 


Des ouvrages et des expositions en France et en Belgique : Knock Outsider ne ménage pas ses efforts pour mettre l'art brut à l'honneur en cette fin d'année. Et contribue ainsi, non seulement à promouvoir des artistes qui sans cela resteraient totalement inconnus, mais aussi à brouiller les frontières entre les champs artistiques pour mieux susciter la créativité.


Quel rapport entre un Tintin un peu amoché peint sur un carton dans une petite localité de Wallonie et une structure métallique de plusieurs mètres de hauteur au fin fond du Texas ? Ou entre une planche de bande dessinée griffonnée au style à bille exposée à Paris et une tête de mort sculptée dans la roche en Californie ?
Jean Dubuffet nous donne la clé. Nous avons là des « œuvres ayant pour auteurs des personnes étrangères aux milieux intellectuels, le plus souvent indemnes de toute éducation artistique, et chez qui l’invention s’exerce, de ce fait, sans qu’aucune incidence ne vienne altérer leur spontanéité. [1] » L’art brut, promu par Knock Outsider, parfois également qualifié d’art outsider, ne doit pas être confondu avec l’art naïf et désigne les créations d’artistes autodidactes, souvent en marge voire atteints d’une déficience.

Knock Outsider est un projet lancé en 2007 par les éditions Frémok et l’institution La "S" Grand Atelier. Aujourd’hui mené par Anne-Françoise Rouche et Thierry Van Hasselt, Knock Outsider était au départ une collection à part entière du FRMK. Destiné à faire se rencontrer des artistes outsider et des artistes contemporains, en particulier autrices et auteurs de bande dessinée, Knock Outsider est devenu une plateforme d’expérimentation et d’édition autonome dans le domaine de l’art brut. Celle-ci s’adosse à l’association (asbl) Fréon, ce qui lui permet de bénéficier de son expérience éditoriale et de ses liens pour la diffusion.

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