vendredi 1 novembre 2019

Enseignant, job moins pénible qu’infirmier? Deux chercheurs de l’UCL proposent de lier la pénibilité d’un métier à l’espérance de vie au travail

sudinfo.be

 Par Didier Swysen   

BELGIQUE

Tenir compte de la pénibilité d’un métier, mesure compensatoire annoncée par le gouvernement Michel pour adoucir le report du départ à la pension à 67 ans. Comment calculer cette pénibilité ? Deux chercheurs de l’UCL proposent une approche différente de celle du gouvernement.

« Des sondages révèlent que plus de 80 % des citoyens sont favorables à la prise en compte de la pénibilité dans les conditions d’accès à la pension. La question se pose alors de savoir comment identifier les métiers pénibles. C’est difficile mais pas impossible », avertissent d’emblée Arno Baurin et Jean Hindriks.
Deux approches distinctes peuvent être utilisées : une approche directe et une approche indirecte. « L’approche directe est la voie suivie par le gouvernement Michel. Quatre critères avaient été définis par les partenaires sociaux : le travail physique lourd, l’organisation du travail pesante, les risques pour la sécurité et la charge mentale et émotionnelle. Cette réforme est aujourd’hui dans une impasse. Cette approche est selon nous inadéquate et mène à des discussions sans fin sur la pondération entre les critères. »

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