mercredi 20 novembre 2019

Cinq fruits et légumes par jour pour protéger de…la dépression !

Publié le 15/11/2019




Comme on estime que 80% des malades mentaux dans le monde vivent dans des pays à revenu faible ou moyen, il semble particulièrement pertinent de consacrer des enquêtes épidémiologiques aux populations de ces pays et aux facteurs de risque susceptibles d’y influencer la morbidité psychiatrique.

Coordonnée par un co-auteur de l’Université de Wuhan (en Chine), une étude internationale examine ainsi la relation entre la consommation de fruits et légumes et une symptomatologie anxieuse et/ou dépressive à l’adolescence dans 25 pays « aux revenus faibles ou moyens », par exemple : l’Égypte, l’Inde, le Kenya, le Liban, le Maroc, les Seychelles, la Thaïlande, la Tunisie, le Venezuela… Portant sur plus de 65 000 adolescents âgés de 12 à 15 ans (dont 47 % de garçons), cette recherche montre pour les douze derniers mois une prévalence de troubles anxieux de 9,8 % et de troubles dépressifs de 30,3 % (mais ces résultats traduisent des constats auto-déclarés par les participants).

Effet sur l’anxiété

Après traitement statistique des données (régression logistique et méta-analyse), les auteurs observent qu’une consommation réduite de fruits et de légumes (inférieure aux recommandations classiques de 5 fois par jour) est associée avec un risque accru de symptômes dépressifs : Odds Ratio =1,10 ; intervalle de confiance à 95 % : 1,02–1,18. Par contre, une telle association n’est pas retrouvée pour les troubles anxieux (ou reste du moins non significative). Examinées séparément, la prise de fruits est associée de façon significative à la fois à une baisse du risque de dépression et du risque d’anxiété, et la prise de légumes est associée de façon significative à une baisse du risque de dépression, mais non du risque d’anxiété.

En  rapprochant cette étude d’un ancien dicton britannique, An apple a day keeps the doctor away (Une pomme par jour éloigne le médecin pour toujours), on pourrait conclure que la consommation quotidienne de plusieurs fruits et légumes contribue à éloigner aussi, pour certains troubles, le recours au psychiatre...

Dr Alain Cohen
RÉFÉRENCES
Ming-wei Liu et coll.: Fruit and vegetable intake in relation to depressive and anxiety symptoms among adolescents in 25 low- and middle-income countries. J Affect Disord., 2019; 261: 172–180. doi: 10.1016/j.jad.2019.10.007.

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