jeudi 3 octobre 2019

Sédation profonde et continue : du principe à la pratique



La sédation profonde et continue jusqu’au décès est la mesure phare de la loi Claeys-Leonetti de 2016. Le rôle de l’infirmière dans cette procédure de dernier recours pour soulager les patients en fin de vie, est à la fois technique mais surtout relationnel. Article paru dans le n°31 d'ActuSoins Magazine (décembre 2018).
Sédation profonde et continue : du principe à la pratique
© Charlotte Gonzalez
Le débat sur la fin de vie et l’euthanasie revient régulièrement dans le débat public. En 2005, pour y répondre, la loi Leonetti a introduit l’interdiction de l’obstination déraisonnable.
Quelques années plus tard, après que plusieurs cas très médiatisés comme celui de Vincent Lambert aient montré les lacunes de cette loi, une nouvelle a été adoptée en 2016. Cette loi dite Claeys-Leonetti renforce alors les droits des patients en fin de vie, avec notamment, l’obligation pour le médecin de respecter la volonté d’un patient qui demande l’arrêt d’un traitement. Surtout, elle introduit le droit à la sédation profonde et continue jusqu’au décès (SPC), à l’aide d’une prise médicamenteuse, pour « dormir avant de mourir pour ne pas souffrir ».
Bien entendu, cette procédure est circonscrite à des cas bien définis. Le patient, atteint d’une affection grave et incurable, dont le pronostic vital est engagé à court terme, et dont la souffrance est réfractaire aux traitements, pourra en faire la demande. Un patient qui demande l’arrêt de ses traitements - un arrêt susceptible d’entraîner le décès à court terme et possiblement des souffrances insupportables - peut bénéficier de la SPC.

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