jeudi 17 octobre 2019

Procès Séréna : à la barre, un psychiatre suisse dénonce le vide scientifique autour du déni de grossesse

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Par Emma Derome et Isabelle Rio  Publié le 15/10/2019
Dr Oguz Omay est venu de Suisse pour éclairer la Cour sur ce que l'on nomme "déni de grossesse". Il préfère parler de "grossesse non perçue", avec toutes ses conséquences psychiques. Rosa Maria Da Cruz, au 7ème jour de son procès à la Cour d'assises de Limoges, s'estime comprise par ce médecin.

Le docteur Oguz Omay n'est pas entendu comme expert par la Cour, mais comme témoin, à la demande de la défense. Ce psychiatre de Lausanne, en Suisse, qui s'intéresse de près au "déni de grossesse", a été appelé par Chrystèle Chassagne-Delpech, l'avocate de Rosa Maria Da Cruz, jugée depuis le 7 octobre devant les assises de la Haute-Vienne.

Selon ce psychiatre en périnatalité, le manque de littérature scientifique sur la question affecte grandement les femmes victimes de déni de grossesse.

Un déni de la science

Il avait vingt ans d'expérience en tant que médecin et dix en psychiatrie périnatale quand un cas de déni de grossesse s'est présenté au docteur Omay, en 2008. Le médecin s'aperçoit qu'il ne sait alors rien sur cette situation. Mais en cherchant à en savoir plus, il constate que la situation n'est pas identifiée dans la littérature scientifique, et n'entre dans aucune nomenclature.
Avant de me présenter à l'audience, j'ai fait des recherches dans la base de données à laquelle tout médecin a accès ; je n'ai trouvé que 50 publications.


Il raconte à la Cour le premier congrès scientifique sur le déni de grossesse auquel il a participé. Il y a rencontré le Dr Jens Wessel, gynécologue-sexologue berlinois, le premier à avoir engagé une étude sur le déni de grossesse, entre 1995 et 1996, portant sur 29.462 cas.

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