mardi 17 septembre 2019

“Anna attend l’amour”, une pièce tragique sur les délires des femmes perdues

La chronique de Fabienne Pascaud

Au Théâtre des Mathurins, Élisa Ollier, détourne avec provocation les interdits comme les clichés.

Au début de la représentation, après quelques minutes de jeu, on se demande soudain si Élisa Ollier est exécrable ou formidable. Option 2. Dans ce « seul en scène » brindezingue en trois actes, bouffon et tragique à fois, suintant de grossièreté, d’impudeur, de sexe et de tendresse désespérée, elle détourne avec provocation les interdits comme les clichés ; s’évade où on ne va pas ; confie ce qu’on n’imagine pas. Elle semble maladroite et elle file son personnage de suicidaire hystérique avec une virtuose maîtrise. ­Élisa Ollier étonne. Détonne. Coécrit avec le petit-fils de Fernandel, Vincent, Anna attend l’amour pourrait n’être qu’un monologue de plus sur les amoureuses cinglées qu’obsède le besoin d’aimer et d’être aimées.


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