Dans “Presque un siècle”, Pascale Bodet filme sa grand-mère de 99 ans, France Bodet, et son voisin, Pierre Machet, avec tendresse et humour. Et nous donne à voir et à écouter ceux que l’on entend bien rarement. Sur France 3, lundi 26 août à 23h15.
![© Les Films du Carry, France Télévisions La grand-mère de Pascale Bodet dans son documentaire Presqu’un siècle.](https://www.telerama.fr/sites/tr_master/files/styles/simplecrop1000/public/maxresdefault_11_0.jpg?itok=FmBPmZpq&sc=9626ea9d3067c0041fcac1f60a23beb9)
La grand-mère de Pascale Bodet dans son documentaire Presqu’un siècle.© Les Films du Carry, France Télévisions
Vapoteuse aux lèvres et café à la main, Pascale Bodet évoque doucement son dernier documentaire, Presque un siècle, un film intimiste qui parle au cœur autant qu’à la tête. A chaque fois qu’elle cherche ses mots, la réalisatrice envoie balader ses cheveux, avant d’expliquer, entre deux références cinéphiles, pourquoi elle en est venue à filmer sa grand-mère.
Comment est née l’idée de filmer votre grand-mère ?
J’avais envie de filmer le voisin de ma grand-mère, Pierre Machet, depuis plusieurs années. Il m’est toujours apparu comme un vrai personnage de cinéma, un second rôle des films français des années 1930 à 1950. Mais un ami m’a mise au défi de filmer ma grand-mère. Devant mon refus de faire un film de famille, il m’a fait comprendre que si je filmais son voisin, c’était à cause d’une peur inconsciente de filmer ma grand-mère.
![Pierre Machet Pierre Machet](https://www.telerama.fr/sites/tr_master/files/styles/simplecrop1000/public/illustrations/thumbnails/lheure_d_-_presquun_siecle.jpg?itok=hnZd18gy&sc=ba30adf837f93815d17043a4987dbe09)
Comment vous ont-ils accueillie ?
Toute l’introduction du film concerne justement ce qu’on appelle le pacte documentaire entre celui qui filme et celui qui est filmé, et on y voit bien que ma mamie est réticente. Mais Pierre lui a fait oublier la caméra, et j’ai alors été très surprise car ils ont entamé une longue discussion sur la mort. Ma grand-mère n’en parlait jamais spontanément, et je ne connaissais pas le rapport à la mort de Pierre. C’était un moment de grâce entre eux deux.
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