samedi 17 août 2019

Ouvrir la voie à l'histoire des sourds

LA GRANDE TABLE D'ÉTÉ  
09/08/2019
1H11

Vidéo en LSF | En 1e partie, retour sur une histoire encore trop méconnue, celle des grandes étapes de progrès dans l'instruction et l'intégration des personnes sourdes en France. Puis en 2e partie, portrait électro de l'artiste Léonie Pernet qui explore la musicalité de ses textes préférés.
Gonzagues Privat, "L'abbé de l'Epée instruisant ses élèves en présence de Louis XVI", huile sur toile, 1875, collection INJS de Paris. L'abbé de l'Epée est l'un des précurseurs de l'enseignement spécialisé pour les personnes sourdes-muettes
Gonzagues Privat, "L'abbé de l'Epée instruisant ses élèves en présence de Louis XVI", huile sur toile, 1875, collection INJS de Paris. L'abbé de l'Epée est l'un des précurseurs de l'enseignement spécialisé pour les personnes sourdes-muettes Crédits : Wikimedia Commons

PREMIÈRE PARTIE | Ouvrir la voie à l'histoire des sourds

avec Yann Cantin, maître de conférences à l'université Paris-8 Vincennes-Saint-Denis, historien spécialisé sur l'histoire de la communauté sourde et de la langue des signes en France, et Florence Encrevé, maîtresse de conférences en sciences du langage à l'université Paris-8 Vincennes-Saint-Denis
"L’abbé de l’Épée a rendu l’éducation des enfants sourds gratuite, avec la langue des signes. Cette éducation sourde a été reprise après la Révolution. La langue des signes a finalement perduré et participe vraiment de l’identité des sourds, ceux-ci peuvent participer à la société grâce à cette langue des signes." (Yann Cantin)
Alors que les journaux nous annoncent le décès de Jean Grémion, fondateur de l’International Visual Theatre (IVT) et promoteur de la langue des signes, nous allons parler de l’exposition que consacre le Panthéon à l’histoire silencieuse des sourds. Le projet ? Raconter une histoire ignorée du grand public, et donner toute sa place à la communauté des sourds, longtemps restée invisible. Une histoire racontée par les textes philosophiques, littéraires mais aussi juridiques et militants, jusqu’à la reconnaissance d’un statut pour la langue des signes.
"L’histoire des sourds, c’est l’histoire d’une minorité qui a été infériorisée, longtemps invisibilisée. Il se trouve que c’est l’histoire d’une minorité essentiellement culturelle et linguistique. Ce qui importe c’est la langue et la culture, c’est l’histoire d’un groupe social et d’un groupe linguistique." (Florence Encrevé)

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