samedi 17 août 2019

Après l’excision, un long chemin pour se réapproprier son corps

Plus de 120 000 femmes vivant en France ont subi une mutilation sexuelle. Des unités de soins apparaissent pour les aider à se reconstruire.
Par Anahit Miridzhanian  Publié le 13 août 2019
SEVERIN MILLET
Au cœur du 20e arrondissement de Paris, dans la bruyante rue d’Avron, une nouvelle unité du groupe hospitalier Diaconesses-Croix-Saint-Simon a ouvert ses portes pour soigner les femmes excisées [aui ont subi une ablation du clitoris]. Dans ce bâtiment moderne et sobre, une petite équipe de professionnels accueille les victimes de mutilations sexuelles.
Ce mardi 6 août au matin, quelques patientes assises sur une rangée de chaises attendent calmement leur tour. L’odeur du café flotte dans l’air. Tout juste rentré de vacances, Cyril Raiffort présente sa nouvelle unité.
Cela fait huit ans que ce gynécologue obstétricien vient en aide aux femmes désireuses de « retrouver leur identité féminine » après avoir subi des mutilations génitales. Une expérience qui l’a « profondément marqué » ; alors, à son arrivée au sein du groupe hospitalier, en février, il a souhaité poursuivre ce travail. Ce nouveau lieu d’accueil propose une prise en charge pluridisciplinaire réalisée par deux sages-femmes, un psychologue, un sexologue et un chirurgien.
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