mardi 4 juin 2019

Psychiatrie. Les Saint-Jean échangent avec Rennes et Saint-Malo

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Publié le 04 juin 2019 


Une première que cette réunion de travail commune autour des trois médecins psychiatres Bénédicte Campos (Dinan), David Levoyer (Rennes) et Loredana Buftea (Saint-Malo).
Une première que cette réunion de travail commune autour des trois médecins psychiatres Bénédicte Campos (Dinan), David Levoyer (Rennes) et Loredana Buftea (Saint-Malo). (Le Télégramme/Gwen Catheline)

L’hôpital psychiatrique Saint-Jean-de-Dieu a accueilli les équipes voisines de Rennes et de Saint-Malo pour une journée de travail sur la « réhabilitation psychosociale » des patients. Un domaine où Rennes, qui fait référence, inspire les établissements des pays de Rance.


Pour la première fois, les hôpitaux psychiatriques de Dinan, Saint-Malo et Guillaume-Régnier à Rennes ont uni leurs forces lors d’une journée de travail en commun, lundi, aux Saint-Jean-de-Dieu à Dinan. Une journée d’échanges consacrée à la « réhabilitation psychosociale » des patients, c’est-à-dire aux actions favorisant l’autonomie et l’indépendance des personnes atteintes de troubles psychiques. Environ 70 personnes y ont pris part, des médecins aux assistants sociaux en passant par les infirmières et aides médico-psychologiques.


« Rennes est un centre de référence en ce domaine, Saint-Malo et Dinan ont souhaité s’en inspirer », expliquent les docteurs Bénédicte Campos, psychiatre à Dinan, et Loredana Buftea, de Saint-Malo. « De plus, la stratégie gouvernementale Ma Santé 2022 place ce travail sur la réhabilitation comme un axe majeur sur la santé mentale », ajoute le Dr David Levoyer, de Rennes. Celui-ci indique que la collaboration des deux hôpitaux psys du pays de Rance avec Rennes est d’une ampleur plus importante qu’avec d’autres villes d’Ille-et-Vilaine.

Des actions pour « l’espoir »


Dans ce partage d’expérience, l’accueil réservé aux familles des patients tient une grande place. « Rennes est là aussi référent au niveau régional, et même au-delà. Jusqu’à présent, les familles ont besoin de se rendre à Rennes pour recevoir de l’accompagnement et même de la formation dans certains cas. Nous voulons changer cela. Dans la réhabilitation des patients, les familles ont un rôle clé, elles sont exposées. On veut prendre soin d’elles », développe le Dr Levoyer. « Quand on prend soin des familles, on diminue l’impact de la maladie de leurs proches ».
D’autres actions, comme le travail sur les troubles associés aux maladies (mémoire, concentration) ou les « habiletés sociales » (la capacité à savoir-faire et savoir être en société), vont faire l’objet d’un soin nouveau, voire de conventionnements pour partager des protocoles clairs. Le but est simple : favoriser la réintégration sociale après les troubles psychiques. « La réhabilitation, c’est l’espoir », résume le Dr Levoyer.

À la pause midi, les équipes des centres hospitaliers psychiatriques de Dinan, Saint-Malo et Rennes continuent à échanger… dans la bonne humeur. (Le Télégramme/Gwen Catheline)

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