jeudi 13 juin 2019

Pourquoi il est très douteux d’avancer des chiffres sur les suicides des pères séparés de leurs enfants

La présidente d’une association conservatrice a brandi le chiffre de 1 300 suicides par an ; un chiffre souvent utilisé à des fins militantes.
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Par   Publié le 14 juin 2019
Invitée de Sud Radio, Laurence Taillade, la présidente de l’association Forces laïques, a voulu tirer la sonnette d’alarme sur les suicides de pères séparés de leurs enfants et plaidé pour un « délit d’entrave parental ». Voici pourquoi son indignation est exagérée et fondée sur des données qui n’ont aucune pertinence.

Ce qui est dit

« Tous les ans, on a 1 300 pères séparés de leurs enfants qui se suicident dans l’indifférence collective », a affirmé, le 7 juin, sur Sud Radio, la présidente de cette association conservatrice Laurence Taillade (et ex-responsable du Parti radical de gauche), qui s’était notamment fait connaître pour sa dénonciation du péril supposé d’une « montée de l’islam politique ».
Croyant par ailleurs savoir qu’« il y a de plus en plus de mères qui utilisent la loi »de façon à refuser la garde aux pères, Laurence Taillade estime utile de « créer très rapidement le délit d’entrave parentale » car il n’est « pas normal qu’une femme puisse décider de partir vivre à 800 kilomètres de son ex-mari ».
POURQUOI CE CHIFFRE EST DOUTEUX

Quand on évoque le débat des pères séparés de leurs enfants par une décision de justice, il n’est pas rare de croiser ce chiffre de 1 300 suicides. Il est souvent brandi par des associations de défense des pères, au discours parfois masculiniste et/ou antiféministe, comme SOS-Papa ou Le Combat des pères. Mais il ne repose sur rien, ou presque.
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