samedi 29 juin 2019

Psychiatrie : l’Académie de médecine exige un plan national

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L’Académie de médecine vient de publier un rapport pour exiger un plan national pour la santé mentale et la psychiatrie. Car trop nombreux sont ceux qui paient un lourd tribut à la stigmatisation et au renoncement thérapeutique. D'autant plus que l’identification des désordres neurobiologiques sous-jacents à ces maladies, la mise en évidence du poids de l’environnement dans leur déclenchement annoncent des avancées majeures en matière de recherche et surtout de traitement.
Après 50 années de progrès dans les soins et les thérapeutiques des maladies mentales, le constat est « cruel » pour l'Académie de médecine qui déplore le fait que « le regard porté sur ces maladies par notre société reste partagé entre peur et stigmatisation, rejet et incompréhension. »
En effet, nous continuons collectivement « à détourner le regard de ces invisibles de nos sociétés avec pour seul horizon l’accompagnement du handicap généré par la maladie » poursuit la société savante. Si bien que certains soignants « finissent par être gagnés par le sentiment ambiant selon lequel l’on ne saurait guérir de telles pathologies. Ceci est la cause d’une perte de chances pour nombre de malades. C’est une des raisons de la crise actuelle de la psychiatrie. »

S'inspirer du plan contre le cancer

Pour remédier à ces maux, l'Académie de médecine vient de publier un rapport pour exiger un plan national pour la santé mentale et la psychiatrie, à l’image de celle qui fut engagée il y a quelques années contre le cancer. L’objectif n’étant plus de prendre en charge et d’accompagner les malades, mais de guérir les maladies mentales.
L'Académie de médecine rappelle qu’une personne sur trois souffrira de troubles mentaux au cours de sa vie. En outre, les malades mentaux ont une espérance de vie de 15 ans inférieure à la moyenne nationale. Enfin, la psychiatrie est le premier poste de dépenses de l’assurance-maladie, loin devant les maladies cardiovasculaires et le cancer.

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