vendredi 7 juin 2019

Fin du "numerus clausus", hôpitaux de proximité, psychiatrie… Les six dossiers chauds du plan Santé

Publié le  par Cathy Lafon.




La désertification médicale est au coeur des dossiers phares du projet de loi Santé, examiné par le Sénat depuis le 3 juin, avant une adoption définitive d’ici la fin juillet. Zoom sur les points chauds.
Arrivé devant le Sénat le lundi 3 juin après avoir été examiné par l’Assemblée nationale, le plan Santé du gouvernement, porté par la ministre Agnès Buzyn, a pour objectif detransformer de manière "globale" le système de santé en France. En février, "cinq grands chantiers" prioritaires ont été identifiés : qualité et pertinence des soins, financement des hôpitaux, formation et qualité de vie au travail des professionnels de santé, virage numérique et organisation territoriale des soins. Le gouvernement veut remédier à "l’angoisse de la désertification médicale", faire la chasse aux actes médicaux inutiles, réduire la tarification à l’activité des hôpitaux et mettre à contribution la médecine de ville pour désengorger les établissements de santé. Dans un contexte tendu, où le malaise des soignants est grand. La crise aiguë que traverse les urgences depuis deux mois en est un révélateur. 

Fin du "numerus clausus" pour augmenter le nombre de médecins

L’article 1er du projet de loi de santé rénove l’accès aux études médicales, pharmaceutiques, odontologiques et maïeutiques, en supprimant le "numerus clausus" et en ouvrant des voies diversifiées. Le nombre d’étudiants admis en deuxième année sera déterminé par chaque université, en fonction des capacités de formation et des besoins de santé du territoire ("numerus apertus"). Des objectifs nationaux pluriannuels seront établis par l’Etat. Agnès Buzyn vise ainsi une augmentation de 20 % du nombre d’étudiants en médecine formés, soit près de 10.000 par an. Un décret en Conseil d’Etat déterminera les modalités d’admission, de réorientation et de sélection des étudiants. La réforme s’appliquera à la rentrée 2020. Mais les effets ne se feront sentir que dans une décennie.

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