vendredi 24 mai 2019

Accès aux soins/ Psychiatrie : les besoins ont explosé

LeJSD>

Claude Bardavid Jeudi 23 mai 2019 

Le récent procès d’un schizophrène (reconnu irresponsable par les experts) pour l’assassinat d’un client dans un café du quartier CristinoGarcia a remis sur le devant de la scène la question du suivi psychiatrique. L’occasion pour le JSD de procéder à un état des lieux des structures à Saint-Denis.
À Saint-Denis le Groupe d’entraide mutuelle l’Entre-temps a pour fonction première l’accueil.
À Saint-Denis le Groupe d’entraide mutuelle l’Entre-temps a pour fonction première l’accueil.

« Depuis les années 1990, de nombreux lits d’hospitalisation ont été fermés en psychiatrie, sans se donner les moyens d’avoir des structures de proximité pour soigner les patients. Souvent les gens se retrouvent à la rue dans une situation désespérée », dénonce Serge Klopp, cadre infirmier retraité, cofondateur et signataire de l’Appel des 39 (1). L’année 2014 a vu débuté une tendance qui n’a cessé depuis : le secteur psychiatrique a commencé à recevoir de plus en plus de patients. Une véritable explosion démographique qui s’est traduite en 2018 par 620 admissions à Saint-Denis, alors que les autres secteurs recevaient entre 350 et 450 patients.
Sous la pression, l’ARS a fini par lâcher du lest pour envisager la création de 16 lits à Neuilly-sur-Marne, dont 4 pour une structure dionysienne, le CATTP (Centre d’accueil thérapeutique à temps partiel). Pour Thierry Legrand, représentant de la CGT au conseil de surveillance de l’hôpital de Ville-Évrard, « 16 lits c’est mieux de les avoir que de ne pas les avoir ! Mais on est très loin des besoins pour pouvoir traiter l’ambulatoire et tous les cas avant hospitalisation ». 


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