vendredi 29 mars 2019

Un an après la crise, « rien n’a changé » à l’hôpital psychiatrique du Rouvray, près de Rouen



Publié le 29 Mar 2019

En mars 2018, les syndicats de l'hôpital psychiatrique du Rouvray, à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime) tiraient la sonnette d'alarme sur les conditions de travail et d'accueil.

En mars 2018, les syndicats de l'hôpital psychiatrique du Rouvray s'alarmaient de la surpopulation dans l'hôpital. En mars 2019, "rien n'a changé" dans l'hôpital de Rouen (Seine-Maritime).
En mars 2018, les syndicats de l’hôpital psychiatrique du Rouvray s’alarmaient de la surpopulation dans l’hôpital. En mars 2019, « rien n’a changé » dans l’hôpital de Rouen (Seine-Maritime). (©SL/76actu/Archives)

Un an après, le mal dominant persiste au Centre hospitalier du Rouvray, à Sotteville-lès-Rouen. C’est celui de la sur-occupationdénoncée par les syndicats du principal hôpital psychiatrique de Seine-Maritime en mars 2018. De ce signal d’alarme avait découlé une grève entamée le 22 mars, des actions, puis une grève de la faim de 18 jours, en juin. Cette action ultime avait conduit à la signature d’un protocole de sortie de crise entre syndicats, direction et Agence régionale de santé, entérinant l’embauche de 30 soignants.
Cette crise profonde a laissé des marques, dans les services de l’hôpital psychiatrique. Mais aussi un goût amer. « Rien n’a changé », s’accordent mardi 26 mars 2019 syndicats et direction. Lucien Vicenzutti, nouveau directeur arrivé fin janvier, déplore « un taux anormalement élevé » d’occupation des lits. Il se prépare à une concertation pour enfin remédier à « ce problème de fond ». Et pour remettre l’hôpital sur les rails.

Vingt lits supplémentaires et le décès d’une patiente

La question des lits supplémentaires avait été centrale dans le conflit social de 2018. Il y avait alors « 20 lits supplémentaires et 14 d’urgence », comptait la CFDT. Au 25 mars, « il y a 554 lits occupés sur 534 existants », ne cache pas Lucien Vicenzutti. « C’est pire qu’avant », dit la CGT, partie prenante de l’intersyndicale soudée par le conflit social et la grève de la faim. « C’est un taux anormalement élevé », concède le directeur, et c’est le premier souci des personnels, évoqué « trois fois sur quatre » quand il visite les services. 

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