samedi 23 mars 2019

Dans les hôpitaux Purpan et Marchant, «on ne peut plus prendre en charge dignement les patients psychiatriques»

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Les soignants des hôpitaux Purpan et Marchant ont manifesté hier à Toulouse. / Photo DDM, Thierry Bordas.
Les soignants des hôpitaux Purpan et Marchant ont manifesté hier à Toulouse. / Photo DDM, Thierry Bordas.

À l'occasion de la Journée nationale de mobilisation pour la psychiatrie, les soignants des hôpitaux Marchant et Purpan de Toulouse se sont rassemblés, hier, devant l'Agence régionale de Santé. Parmi eux, il y avait, Marie, 29 ans, infirmière aux Urgences psychiatriques de Purpan, depuis 6 ans. La jeune femme est chargée de recevoir «toutes les personnes en souffrance psychique et en détresse. On accueille, aussi, de plus en plus de personnes en situation de précarité sociale», précise-t-elle. 

Depuis un mois, Marie est en grève «pour demander des moyens supplémentaires pour travailler dignement aussi bien pour nous que pour nos patients. Ce qui n'est plus le cas à l'heure actuelle.» 

Ce qui lui manque ? «Principalement des effectifs. «La population toulousaine augmente tous les ans et la proportion de personnes en souffrance psychique avec, mais pas le personnel de santé. On fait toujours plus de travail avec le même nombre de personnes», regrette la jeune infirmière. 

Si Marie a choisi de s'engager dans la psychiatrie, c'est parce que ce secteur l'a toujours attirée. «Ce qui me plaît justement dans cette spécialité, c'est de pouvoir prendre en charge correctement les patients par la parole et le soutien relationnel, qui sont deux éléments très importants des soins que nous délivrons.» 

Aujourd'hui, la jeune femme ne regrette pas son choix professionnel, au contraire. «J'aime toujours autant mon métier, c'est pour cela que je suis mobilisée : pour continuer à l'exercer mais dans des conditions confortables pour tout le monde.»


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